VACCINATION - Une version adaptée et améliorée de leur vaccin contre le Covid-19, plus résistante aux nouveaux variants, sera disponible d’ici à cent jours ont annoncé les deux fondateurs de BioNTech.
Adapter son vaccin face à un virus qui évolue constamment et rapidement. C’est la mission qui attend désormais BioNTech qui compte bien "disposer d’un nouveau vaccin dans les 100 jours" efficace contre les nouveaux variants du Covid-19 qui se montrent de plus en plus contagieux. L’annonce a été faite par les deux fondateurs de la société allemande, Uğur Şahin et Özlem Türeci, au cours d’une interview accordée au quotidien Les Échos.
Nous prévoyons de commencer les essais cliniques en août
Özlem Türeci, co-fondatrice de BioNTech
Özlem Türeci précise que la méthode consiste à "remplacer le code génétique de la protéine Spike du virus original par celui du nouveau variant dans notre vaccin". Cette démarche pour le variant Delta a débuté puisqu’un premier lot d’ARN messager pour tester un vaccin adapté a déjà été conçu et fabriqué pour des essais cliniques en quelques semaines. "Nous prévoyons de commencer les essais cliniques en août", prévient-elle.
Un vaccin adapté soumis à des autorisations
Mais, la mise sur le marché et l’utilisation du vaccin BioNTech adapté aux derniers variants restent dépendant d’une décision prise "par les autorités réglementaires et les institutions gouvernementales concernées", rappelle Uğur Şahin. "Avant qu'un nouveau vaccin contre un nouveau variant soit largement disponible, il doit être approuvé", complète-t-il.
Récemment, les résultats préliminaires d’une étude britannique ont montré qu'une vaccination avec le vaccin BioNTech présente une efficacité d'environ 89 % contre la maladie symptomatique du variant Delta deux semaines après la vaccination complète. Mais, ce chiffre a été contesté par une deuxième étude récente en Israël qui faisait état d’une protection moindre, entre 60 % à 64 %. "Si elle est confirmée, son résultat pourrait s'expliquer par le fait que les personnes en Israël ont été vaccinées il y a déjà six ou sept mois. Nous savons que le niveau d'anticorps diminue avec le temps", a justifié Uğur Şahin, dans Les Échos.
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