Variole du singe : l'épidémie "décroît de façon majeure" mais reste sous surveillance

TG avec AFP
Publié le 28 novembre 2022 à 20h41

Source : JT 13h WE

Le Comité de veille et d'anticipation des risques sanitaires (Covars) constate une décrue de l'épidémie de variole du singe dans un avis publié lundi.
Il alerte toutefois sur sa poursuite "à bas bruit".
Les experts recommandent une surveillance active.

Une épidémie qui continue "à bas bruit". C'est ce que redoute le Comité de veille qui, ce lundi, a fait un état des lieux de la variole du singe en France, faisant des recommandations pour éviter un rebond de la maladie.

"L'épidémie actuelle décroît de façon majeure", mais il "reste difficile" d'évaluer les risques de rebond ou de résurgence de la variole du singe en raison d'"un grand nombre d'inconnues", note le Comité de veille et d'anticipation des risques sanitaires (Covars), successeur du Conseil scientifique, présidé par l'immunologue Brigitte Autran.

Plus de 130.000 vaccinations en France

Environ 132.750 vaccinations avaient été pratiquées en France au 17 novembre, sur une population cible "estimée entre 100.000 et 300.000 personnes, selon l'intensité du risque". Après un pic fin août, le rythme de vaccination a fortement décru pour se stabiliser autour de 3.000 par semaine -principalement des deuxièmes injections- début novembre. À moyen et long terme, le Covars juge "peu probable" l'élimination du "Monkeypox" à l'échelle internationale et envisage donc "un risque de reprises épidémiques", voire "saisonnières", en France, quand bien même l'épidémie serait contrôlée dans le pays d'ici là. Le degré d'immunité, par contamination ou vaccination, reste notamment inconnu. 

Le comité recommande ainsi de "maintenir et renforcer les efforts en place afin d'atteindre l'élimination de l'infection à virus "monkeypox" dans les 3 mois sur le territoire national et de poursuivre ces efforts afin de prévenir le risque de rebonds épidémiques futurs". D'abord par la prévention, avec une action concertée des autorités sanitaires et des associations auprès des communautés plus exposées, mais aussi avec la vaccination.

Autre axe de préconisation : la surveillance, notamment en intégrant la variole du singe dans le suivi des infections sexuellement transmissibles. Dernier volet ? La recherche sur la maladie, le vaccin, les traitements, mais aussi la veille chez les humains et les animaux. Le comité recommande, entre autres, d'ajouter le virus mpox aux pathogènes surveillés dans la faune, domestique et sauvage.

En France, quelque 4.100 cas ont été enregistrés jusqu'alors pour mpox, nouvelle appellation de la maladie (de monkeypox, en anglais) annoncée lundi par l'Organisation mondiale de la santé. À court terme, pour les plus exposés, principalement les hommes ayant des relations homosexuelles (HSH) avec plusieurs partenaires, le scénario privilégié par le Covars est que le virus continue de circuler "à bas bruit" mais évolue vers l'élimination, si la prévention et la vaccination se maintiennent. 


TG avec AFP

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