L'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) recommande de faire garder son animal par une autre personne, le temps de l'isolement.Les lapins et les lièvres sont réceptifs et sensibles au virus.D'autres évaluations seront menées, notamment sur le risque d’importation du virus par des animaux contaminés.
Un appel à la prudence pour les animaux de compagnie. L'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) recommande ce jeudi aux personnes infectées par la variole du singe d'éviter au maximum les contacts avec leur animal de compagnie, après avoir été saisie en urgence sur cette question.
Ce virus, cousin moins virulent de la variole, est désormais présent dans près de 40 pays, dont la France. Depuis début mai, plus de 1600 cas de contaminations ont été confirmés à travers le monde. L'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui appelle à "contrôler la flambée" du virus, pourrait déclarer une "urgence de santé publique internationale".
Les lapins et les lièvres réceptifs et sensibles au virus
En l’état des connaissances, les lagomorphes, tels que les lapins ou les lièvres, sont réceptifs et sensibles en conditions expérimentales, en particulier les lapereaux. Les sciuridés, dont les écureuils et chiens de prairie (dont la détention et la vente est interdite en France), semblent constituer une famille réceptive et sensible, possiblement la plus à risque de contamination par l’être humain.
Les rongeurs de compagnie, comme les rats bruns, les souris, les cobayes ou encore les hamsters, paraissent, de leur côté, peu réceptifs au virus à l’âge adulte, mais ils pourraient l’être pour les animaux les plus jeunes. Les données sont absentes pour les furets et les chiens. Concernant les chats, une seule étude sérologique existe avec des résultats négatifs. À ce stade, aucun cas clinique n’a été rapporté chez ces trois espèces.
Au vu de ces données, lorsqu’une personne est infectée par le virus de la variole du singe, l'Anses recommande d'"éviter au maximum les contacts entre l’animal et la personne infectée, idéalement en faisant garder son animal par une autre personne le temps de l’isolement". Et, "avant chaque contact avec son animal", elle conseille de "se laver les mains, puis porter des gants et un masque à usage unique".
Dans l’attente de données complémentaires sur la sensibilité et la réceptivité des animaux de compagnie, "la plus grande vigilance" est aussi recommandée aux vétérinaires recevant en consultation des animaux dont le propriétaire est symptomatique. D’ici fin 2022, une nouvelle expertise viendra compléter ces premiers éléments. Elle portera sur l’évaluation des risques de transmission du virus à la faune péridomestique (notamment les rongeurs). Une évaluation du risque d’importation du virus par des animaux contaminés sera également menée.
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