Variole du singe : plus de 900 contaminations dans le monde, que sait-on du profil des patients ?

par Léa COUPAU
Publié le 4 juin 2022 à 13h25

Source : JT 20h WE

Des cas de variole du singe sont constatés partout en Europe, en Amérique du Nord, en Australie et en Israël.
Au total, plus de 900 contaminations ont été déclarées ce vendredi, selon les autorités sanitaires.
Voici ce que l'on sait à ce stade du profil des patients.

Plus de 900 cas dans le monde, dont 51 contaminations en France, ce vendredi 3 juin. La variole du singe, cousine moins violente de la variole, sévit partout sur le globe, et notamment en Europe. Depuis le 7 mai dernier, date de la première contamination déclarée au Royaume-Uni, le Vieux-Continent décompte chaque jour davantage de patients infectés. Endémique en Afrique de l'Ouest, la maladie n'avait pourtant pas dépassé la région. De quoi donner un profil des personnes contaminées ? Difficile à dire. L'agent pathogène reste encore très mystérieux. 

Des hommes, seulement ?

L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) est la première à s'avancer sur le sujet. Selon son directeur, Tedros Adhanom Ghebreyesus, les contaminations concernent principalement "hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes". Ce que confirment, pour l'instant, les chiffres de l'Angleterre, parmi l'une des régions les plus touchées. Sur les 183 cas détectés fin mai dans le pays, passés à 214 ce jeudi, la très grande majorité est de sexe masculin, âgé entre 20 et 49 ans. Parmi eux, "111 cas sont connus pour être des homosexuels ou bisexuels", informent les autorités britanniques.

Même constat au Portugal. Dans ce pays, le troisième le plus touché au monde avec 143 cas ce vendredi, toutes les personnes infectées "sont des hommes, âgés en moyenne de moins de 40 ans". La France n'y échappe non plus. Avec 57 cas déclarés le même jour, "les contaminations sont survenues majoritairement chez des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes", pointe Santé Publique France (SPF).

Variole du singe : bénin pour l'homme ?Source : JT 20h WE

Pourtant, le virus, qui se transmet essentiellement par contacts rapprochés et par gouttelettes, ne cible pas que les homosexuels ou bisexuels. L'OMS, comme SPF, assurent que n'importe qui peut se faire contaminer, quelle que soit son orientation sexuelle. Preuve que la maladie n'est d'ailleurs pas exclusivement masculine, l'État de Virginie, aux États-Unis, a annoncé qu'une première patiente a été détectée positive, note le média CNN. À Londres, deux femmes ont également contracté la maladie, ajoute le gouvernement britannique.

Les plus de 50 ans mieux préservés ?

Concernant l'âge toutefois, les plus de 50 ans semblent être davantage préservés, puisque la plupart ont été vaccinés contre la variole "classique", très virulente dans les années 1970. Mais si, selon plusieurs études, ce vaccin administré jusqu'en 1979 protège à hauteur de 85 % contre la maladie actuelle, son efficacité contre la contamination peut diminuer avec le temps. Le 24 mai, la Haute autorité de santé a, de son côté, préconisé au gouvernement d'ouvrir l'injection aux cas contacts à risque.

En l'état actuel, il n'y aucune raison de paniquer, assure l'OMS. Pour l'organisation, qui ne se dit "pas préoccupée" par une pandémie mondiale, "il est encore possible d'arrêter cette épidémie avant qu'elle ne s'étende". Elle conseille néanmoins aux personnes infectées, comme les instances européennes, "d’éviter toute sorte de contact étroit avec d’autres personnes jusqu’à la fin de l’éruption cutanée, peu importe la durée du processus" pouvant durer jusqu'à quatre semaines.


Léa COUPAU

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