Le nombre de patients en soins critiques atteint ce mardi soir 3096 en France. La tension est particulièrement forte en région Provence-Alpes-Côte d'Azur, où les interventions non urgentes ont été déprogrammées.
Ils ont repris leurs habitudes, un peu à contrecœur. Depuis trois semaines, les soignants du service de réanimation de l'hôpital Nord à Marseille voient à nouveau affluer les patients covid. "On est fatigué. On ne sait pas quand ça va s'arrêter", déplore Séverine Vigani, infirmière au service d'anesthésie-réanimation. "Pour l'instant, on tient, mais on ne sait pas vers quoi on se dirige. Et on voit de plus en plus de personnes arrivées non vaccinées", indique son collègue, Julien Riera. Certains patients sont majoritairement non vaccinés ou parfois munis de faux pass sanitaire.
Dans la région, le palier 5 de la tension hospitalière vient d'être enclenché. Toutes les opérations non urgentes sont déprogrammées. En fin de semaine dernière, cinq patients ont été transférés vers les régions Bretagne et Île-de-France. "Cette solidarité nous aide beaucoup aussi parce que quelques patients de moins des fois, on arrive à passer un week-end ou une journée, alors que sinon ça pourrait être dramatique", affirme Pr Marc Leone, chef du service d'anesthésie-réanimation.
Chaque jour, il faut compter les places ou offrir de nouveaux lits de réanimation dans d'autres services, comme c'est le cas en soin intensif. Les hôpitaux publics de Marseille cherchent désormais à recruter 200 personnels supplémentaires, des médecins, des infirmiers et des techniciens de laboratoire. Ce soir, 59 patients étaient pris en charge en réanimation et ce chiffre devrait continuer à augmenter.
TF1 | Reportage B. Guénais, S. Fargeot
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