Emmanuel Macron souhaite "un peu sanctionner" les patients qui manquent sans prévenir leur rendez-vous médical.Une majorité de Français y sont favorables, selon un sondage de l'Ifop pour le Journal du Dimanche.Les seniors et les jeunes sont les plus nombreux à plébisciter ces sanctions.
Ils sont dans la ligne de mire d'Emmanuel Macron : le chef de l'État a indiqué dimanche dans Le Parisien vouloir "sanctionner" les patients qui n'honorent pas leurs rendez-vous médicaux. Pour "dégager du temps médical", le chef de l'État a notamment appelé à "responsabiliser mieux les patients", annonçant que "ceux qui ne viennent pas aux rendez-vous, on va un peu les sanctionner". Un projet partagé également par des syndicats de médecins, et plébiscité par une majorité de Français, pour qui manquer son rendez-vous médical sans prévenir ne devrait pas rester impuni, comme le révèle un sondage de l'Ifop pour le Journal du Dimanche.
Selon l'enquête, publiée mercredi, 65% des sondés sont favorables à l'instauration de sanctions contre les patients qui n'honorent pas leur consultation. Si l'adhésion à la proposition est "majoritaire parmi tous les tranches d'âge", les seniors sont les plus favorables au projet (80% des plus de 65 ans), ainsi que les jeunes (63% des moins de 35 ans). Les classes aisées sont aussi bien plus enclines à développer cette solution (78%) que les plus modestes et précarisés : 48% des sondés de cette catégorie y adhérent, 42% du côté des chômeurs.
Au niveau des sympathies politiques, "les principales couleurs politiques adhèrent à la mise en place de sanctions". Les proches de Renaissance (88%) et des Républicains (81%) sont ceux qui plébiscitent le plus le projet, tandis que ceux de la France insoumise font figure d'exception, avec seuls 39% d'adhésion.
L'Ordre des médecins, l'Académie et des syndicats comme l'UFML ont estimé le fléau à 27 millions de consultations perdues chaque année. En février, une proposition de loi avait été examinée au Sénat, dominé par la droite. La chambre avait voté le principe d'une "indemnisation du médecin à la charge du patient fautif" et l'avait même étendue à "tout professionnel de santé" touché par le problème. Des mesures finalement retirées par les parlementaires en commission mixte paritaire, qui ne figurent donc pas dans une proposition de loi sur la santé qui sera soumise aux votes des deux assemblées les 9 et 10 mai.
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