Le gouvernement a annoncé la vente des autotests en pharmacie à partir du 12 avril. Certains pays européens ont déjà commencé à les vendre en supermarchés. Mais en France, la validation s'est fait attendre. Une lenteur difficile à comprendre.
Validés par les scientifiques depuis la mi-mars, les autotests seront disponibles dans dix jours dans les officines uniquement. Un soulagement pour Fabien Larue, directeur du laboratoire pharmaceutique AAZ-LMB Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). Mais comment expliquer un tel retard quand nos voisins allemands les achètent en supermarché depuis un mois ?
Il a d'abord fallu attendre l'arrêté du ministère de la Santé autorisant leurs utilisations, puis une dérogation de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé il y a seulement trois jours. Pour les fabricants, ce temps était nécessaire.
L'autre explication, c'est que le gouvernement entend mener des expérimentations auprès de public spécifique comme des étudiants, des personnes en grande précarité ou encore les habitants d'Outre-mer. Au total, 5 millions d'autotests ont été commandés. Mais selon le Dr Martin Blachier, médecin épidémiologiste, spécialiste en santé publique, le ministère a retardé délibérément leurs arrivées. Leur coût en officine n'est pas encore connu. Les professionnels demandent un encadrement du prix commun sur tout le territoire.
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