Perte de cheveux : combien coûtent les différents traitements ?

par Lea TINTILLIER | Reportage TF1 Delphine Sitbon, Frédéric Mignard, Christophe Moutot
Publié le 8 décembre 2023 à 10h12

Source : TF1 Info

C'est un problème qui touche 15% de la population française.
Des traitements plus ou moins coûteux existent contre la chute de cheveux.
Des gommes à mâcher aux implantations de cheveux synthétiques, on fait le tour des solutions et de leur prix.

"Papa, t’as pris un coup de vieux". Lorsque son fils lui a dit cette phrase en lui montrant sa photo, Jérôme a pris une décision. Ce matin-là, ce n’est pas chez le coiffeur qu’il a rendez-vous. "Je suis venu me faire implanter des cheveux, principalement devant, parce qu’ils sont tombés", explique-t-il dans le reportage du 20H de TF1 ci-dessus, diffusé en octobre 2022. Jérôme a dû se raser de près avant cette greffe dans une clinique de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). 

Celle-ci est entièrement dédiée aux implants et aux traitements capillaires. "Il y a un très grand marché aujourd’hui. 15% de la population française est touchée par la perte de cheveux, ce qui représente environ dix millions de personnes", souligne Alia Arsan, cofondatrice de cette clinique. 

À l’arrière du crâne de Jérôme, les infirmières prélèvent 2500 greffons. Ils sont ensuite réimplantés sur les zones de calvitie. Au bout de quelques mois, ils doivent donner naissance à 6.000 nouveaux cheveux. "Je rêve de retrouver mes cheveux comme sur ma carte d’identité quand j’avais seize ans. Je les mettais sur le côté, ça me ferait très plaisir de les remettre de la même façon", se projette Jérôme. 

Mais avant cela, il aura fallu supporter six heures d’intervention. Rassurez-vous, quelques notes de guitare ou des séries télé sont prévues pour faire passer le temps. Cette prestation haut de gamme est proposée à partir de 2500 euros. C’est deux fois moins cher que la moyenne française et même moins coûteux qu’en Turquie, qui propose cette prestation au prix de 3.000 euros. Pour rentrer dans ses frais, la clinique compte réaliser jusqu’à vingt interventions par jour. Possible tant la demande grandit. 

Des gommes à macher en pharmacie

La preuve en pharmacie. "Avant, l’anti-chute, c’était plutôt une ou deux étagères. Maintenant, c’est beaucoup plus", affirme Benjamin Zemiro, pharmacien à Bagnolet (Seine-Saint-Denis). Depuis cinq ans, il constate que les produits contre la chute de cheveux, mais aussi les clients, de plus en plus jeunes, se multiplient. Cette nouvelle clientèle est séduite par de nouveaux modes de consommation comme des gommes à macher, efficaces surtout pour maintenir les cheveux en bonne santé, plus que pour enrayer leur chute. "Ce qu’on explique et qui est très important, c’est qu’on ne peut pas observer un effet avant trois mois. Ça correspond au cycle du cheveu. C’est vrai que les gens aujourd’hui veulent un résultat rapide. Malgré tout, on ne peut pas aller contre la nature. Il n’y a pas d’effet miracle et ça, il faut bien en être conscient", poursuit Benjamin. 

Des implantations de cheveux synthétiques

Impossible de retrouver en quelques minutes la chevelure de ses 20 ans ? Vraiment ? N’allez pas dire ça au docteur Ghislaine Belin. Ce jour-là, elle organise une conférence de presse pour lancer une toute nouvelle méthode venue d’Israël : l’implantation de cheveux synthétiques. "C’est incroyable, les coiffeurs ne voient pas la différence", assure-t-elle. 

Cette technique est particulièrement préconisée pour les femmes. Car elles aussi peuvent perdre leurs cheveux. "Il y a un tabou. On n’en parle pas. Vous en parlez au gynéco, il dit que c’est la ménopause", poursuit Ghislaine. Après 50 ans, une femme sur deux souffre de cheveux clairsemés. À en croire le médecin, la solution se trouve au bout de ses aiguilles, quinze cheveux synthétiques implantés en même temps. Ce sont en fait des fils de chirurgie, les mêmes qui servent aux points de suture. "Ça vous permet déjà de vous coiffer plus facilement et d’être bien dans votre peau tout simplement", souligne la patiente qui souhaite rester anonyme. L’implantation se fait en 30 minutes chrono, mais pour 5.000 euros tout de même. 


Lea TINTILLIER | Reportage TF1 Delphine Sitbon, Frédéric Mignard, Christophe Moutot

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