VOLTE-FACE - Face à l'explosion du variant Omicron du Covid-19 et à la perspective d'un futur pass vaccinal, de plus en plus de Français non vaccinés décident de recevoir leur première dose. TF1 a rencontré plusieurs d'entre eux.
Ils sont de plus en plus nombreux à franchir le pas. Mis sous pression par la cinquième vague épidémique et les nouvelles mesures du gouvernement - notamment le pass vaccinal - de nombreux Français finissent par se faire administrer leur première dose de vaccin contre le Covid-19.
Après des mois d’opposition, Théo, 18 ans, a décidé de se faire vacciner pour une seule et unique raison. "C'est à cause du pass vaccinal. Maintenant, on se retrouve bloqués en tant que jeunes", estime-t-il. Même chose pour Andie, 25 ans, qui travaille au Luxembourg. Dès le 15 janvier, le pass sanitaire sera obligatoire dans les entreprises du pays. "Si je ne me fais pas vacciner, je ne peux plus aller travailler. Si je ne travaille plus, je ne paye pas mes loyers, je ne paye pas mes factures", déclare-t-elle auprès de de TF1.
Nombre de ces sceptiques à la vaccination se sentent contraints s et forcés au moment de recevoir leur première injection. "Je cède à la pression générale, c’est tout. C’est contraint et forcé, c’est ce que j’appellerais une extorsion. Si je ne fais pas ça, eh bien il y aura des conséquences", témoigne Jean-Marc, 71 ans et ancien professeur en biologie, dans le reportage ci-dessous. Malgré son manque de confiance envers le vaccin, les tensions familiales et la prochaine arrivée du pass vaccinal ont eu raison de sa résolution. "C’est difficile d’être forcés de le faire. Ce n’est pas de mon plein gré", abonde une jeune femme rencontrée par TF1 dans un centre de vaccination, dans la vidéo du 20H en tête de cet article.
"On pensait que le Covid était quelque chose de surfait"
Dans ce genre de situations, les médecins doivent redoubler de pédagogie. "Si vous ne voulez pas [vous faire vacciner, ndlr] ou que vous venez à contrecœur, on va prendre le temps de discuter, de connaître les motivations. On va essayer d’apporter des arguments pour apaiser un petit peu ce choix", explique la Dr Majida El Mokhtari, médecin référent du centre de vaccination à Sarcelles (Val-d'Oise).
Pour d'autres personnes, c'est plutôt une sorte de déclic psychologique qui les conduit vers les centres de vaccination. "On ne sortait pas beaucoup avec les enfants et ça nous est finalement arrivés [d'être contaminés, ndlr]. Ça n’arrive pas qu’aux autres. C’est uniquement quand ça nous arrive que l’on réfléchit un peu plus", reconnaît une mère, interrogée par TF1.
Comme elle, Thomas a changé d'avis après avoir été confronté à la maladie. Par crainte des effets secondaires, ce sommelier de 35 ans a longtemps repoussé son injection. Mais à l’automne, toute sa famille est tombée malade, contractant fièvre, problèmes respiratoires et perte d’odorat. "On a tous pensé que le Covid, c’était quelque chose qui était un petit peu surfait, mais quand on l’a, effectivement non, ce n’est pas surfait", lance-t-il.
Le nombre de primo-injections toujours en hausse
Depuis le début du mois de décembre, 200.000 primo-injections contre le Covid-19 sont administrées chaque semaine dans l'Hexagone. Ces derniers jours, le rythme semble encore s'accélérer. Plus de 39.000 Français ont ainsi reçu leur première dose
dans la seule journée du mercredi 29 décembre, indique Santé publique France.
Une dynamique qui s'explique par la dégradation de la situation sanitaire. Toujours selon l'agence, 67.461 cas du Covid-19 supplémentaires ont été enregistrés ce lundi 3 janvier, soit 122% de plus que la semaine dernière. Les hospitalisations, elles, continuent aussi d'augmenter : 19.606 personnes sont actuellement hospitalisées pour une infection au virus, soit 563 de plus en 24 heures. Parmi elles, 3654 se trouvent en soins critiques (+82).
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