SANS RELÂCHE - C'est avec une organisation militaire que la Chine est entrée dans la lutte contre le coronavirus. Alors, deux semaines après le début du chantier, à Wuhan, un hôpital préfabriqué d'une capacité d'un millier de lits va accueillir des patients dès lundi.
Des bâtiments sortis de terre à la vitesse de l’éclair. Dans la banlieue de Wuhan, foyer de l’épidémie du coronavirus qui inquiète toute la planète, un hôpital préfabriqué va ouvrir ses portes dès le 3 décembre. Une construction en un temps record d’un établissement d'un millier de lits. Retour sur cette organisation militaire.
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Des journées de douze heures
Dans cette province du Hubei, la situation était catastrophique. Avec un virus qui ne cesse de toucher de plus en plus d’habitants, le personnel médical était débordé, les patients livrés à eux-mêmes, et les attentes, interminables et angoissantes. Un chaos que même l’organe du Parti communiste au pouvoir, pourtant peu enclin à l’auto-critique, a admis, la Commission municipale de la santé au Quotidien du peuple confiant que les établissements étaient "saturés".
Face à cet engorgement, la ville n’avait d’autre solution que d'engager la construction de deux hôpitaux d'un millier de lits chacun. Alors, de jour comme de nuit, les ouvriers étaient à l’œuvre. Sans relâche. Grutiers, plombiers, maçons, électriciens, … Ils se sont relayés sur un chantier faramineux afin de relever le défi.
Wuhan's first hospital built specially for receiving coronavirus patients completed on Sunday after 10 days of speedy construction. It will be managed by China's military medical system and start operation on Monday. pic.twitter.com/bXYkfaFvEA — Hu Xijin 胡锡进 (@HuXijin_GT) February 2, 2020
Obligés de faire des journées de douze heures afin de combler le manque de personnel, les travailleurs sur place ne font désormais "plus que huit heures" consécutives. C’est en tout cas ce qu’explique Feng Jiatang, l’un des ouvriers. Et pour cause, selon lui, "la main d’œuvre afflue de tout le pays" afin d’aider sur le chantier de 25.000 m².
Après les murs, les médecins. Là aussi, l’organisation frôle la stratégie guerrière. Huit avions de l’armée ont été affrétés pour acheminer des équipes médicales réquisitionnées à travers tout le pays. Arrivée ce dimanche à Wuhan, elles permettront d’ouvrir le premier hôpital dès ce lundi. Soit deux semaines seulement après le premier coup de pelleteuse.