VIRUS - Le taux de reproduction du virus a plus que doublé en quelques jours en Bretagne. La région a dépassé son seuil d’alerte pour cet indicateur. Pour autant, il n’y a pas d’explosion de cas, selon l’Agence régionale de santé. Voici les derniers chiffres sur l'épidémie.
Depuis la fin juin, des signaux indiquent une reprise de l’épidémie dans plusieurs régions peu touchées durant la première vague. La Bretagne est concernée avec un taux de reproduction (R effectif) qui atteint 2,62 depuis le 14 juillet. Ce taux renvoie au nombre de personnes qu’un malade va contaminer en moyenne dans son entourage. "Ce qui signifie qu'une personne atteinte va en contaminer plus de deux autres, ce qui veut dire que l'épidémie progresse, le virus circule. D'ailleurs on le constate avec une augmentation des appels au Samu centre 15 des patients dits 'Covid-suspects'", a précisé la Dr Agnès Ricard-Hibon présidente de la Société de médecine d'urgence, sur LCI. On considère que si ce R effectif est inférieur à 1, l’épidémie régresse et que s’il est supérieur, elle regagne du terrain. Le seuil d’alerte, lui, est fixé à 1,5 et permet aux autorités sanitaires de prendre de nouvelles mesures s’il est franchi. La Bretagne est donc désormais bien au dessus de ce seuil. Lors d'une conférence de presse ce vendredi 17 juillet, Anne-Briac Bili, de l’ARS Bretagne, a mis en cause le "relâchement de la population" et a appelé "à la vigilance mais pas à la paranoïa".
123 nouveaux cas en 48h
Le virus circule plus donc mais reste faible en Bretagne, avec un taux d'incidence de 2,8 nouveaux cas pour 100 000 habitants entre le 6 et le 12 juillet (contre 4,3 % à l'échelle nationale). Comme l'explique Santé Publique France, la situation n'est pas "alarmante" et le taux de reproduction peut augmenter subitement en fonction de plusieurs événements. "Par exemple, la survenue d’un cluster dans une entreprise peut conduire à des actions de dépistage et un afflux de patients dans un service d’urgence ou dans un laboratoire, faisant augmenter ponctuellement le R sans pour autant qu’il y ait une réelle intensification de la circulation du virus", nous indique-t-on. En Bretagne en l'occurrence, quatre clusters ont été identifiés dans le Finistère et un dans les Côtes-d'Armor, ce qui a eu pour effet de dépister davantage et de faire augmenter le R effectif.
Une autre raison avancée par l’ARS est que l’augmentation du nombre de cas positifs sur une période courte entraîne de fait une nette hausse du R effectif et ne signifie pas forcément un rebond épidémique. En effet, 123 nouvelles contaminations ont été recensées par l'ARS ces dernières 48h, auxquels s'ajoutent les 110 cas détectés entre le 10 et le 15 juillet. Ainsi, selon l’ARS, le taux n’aurait pas atteint les 2,6 si ces nouveaux cas avaient été moins nombreux et diagnostiqués sur un laps de temps plus long. C'est le département du Finistère qui connait le plus de contaminations ces deux derniers jours avec 61 nouveaux cas, suivi de l'Ille et Vilaine avec 20 cas, des Côtes d'Armor avec 17 cas et du Morbihan avec 10 cas. Les autorités observent de près la situation dans le Finistère, où le virus circule davantage ces deux dernières semaines, à la différence des autres départements nettement moins touchés, d'après Santé Publique France.

Une hausse des contaminations qui trouve plusieurs origines, selon l’ARS : une baisse de la vigilance et des gestes barrières, des arrivées de vacanciers, des regroupements familiaux… "L’augmentation du nombre de cas positifs n’est pas une surprise. La Bretagne est un lieu de villégiature donc avec l’augmentation de la population depuis le mois de juillet, on s’attendait à avoir plus de cas", a avancé Cédric Arvieux, infectiologue au CHU de Rennes, sur LCI. "On est dans la même situation que la Nouvelle Aquitaine ou que Paca sur ce type de questions-là." Toutefois, il apparaît que les touristes ne sont pas la première cause de propagation du virus : parmi ces 110 nouvelles personnes contaminées, seules 15 ne résidaient pas en Bretagne, indique l'ARS.
A partir de ces chiffres, l’ARS considère pourtant que la région n’assiste pas à une "explosion" des cas. Le 13 juillet, le taux de positivité des tests PCR était de 2 %, soit un peu plus que la moyenne nationale (1,1 %) mais en-dessous du seuil de vigilance fixé à 5 %. La capacité hospitalière, elle, est loin d’être sous tension en Bretagne et affiche un taux d’occupation des lits de réanimation de 1,9 % (la vigilance est de mise à partir de 40 %). Dans le détail, trois patients se trouvent en réanimation et 71 autres personnes sont actuellement hospitalisées, soit deux de moins que le 15 juillet.
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