PROJECTION - Il y a un siècle, la grippe espagnole avait déferlé sur la France en trois vagues successives, entre le printemps 1918 et l'hiver 1919. Un rebond épidémique particulièrement redouté dans le cas du coronavirus. D'où la sortie progressive du confinement en France.
Craignant une seconde vague épidémique du Covid-19, les autorités de santé ont averti dimanche que le 11 mai ne serait pas vraiment un déconfinement, mais un allègement des mesures de restriction. La sortie du confinement se fera de manière progressive et avec des mesures de protection, notamment des tests massifs. Des précautions essentielles.
"Des chercheurs de l'Inserm ont en effet montré que si l'on déconfine la population sans ces mesures de protection, les besoins en soins intensifs seraient quarante fois supérieurs aux capacités d'accueil des hôpitaux, donc il faut à tout prix éviter une nouvelle vague de l'épidémie, voire plusieurs", souligne Caroline Bayle, journaliste santé de TF1, pointant du doigt ce qui se passe actuellement en Asie avec une seconde vague de contaminations. C'est notamment le cas à Singapour, où un nombre record de plus de 1.400 nouveaux cas de Covid-19 a été détecté ce lundi dans la cité-Etat.
A ce propos, un précédent est assez instructif, il s'agit de la grippe espagnole. Il y a un siècle, la pandémie avait duré 12 mois, en trois vagues successives. La première était arrivée juste avant l'été 1918, avant une accalmie puis un retour en force et plus fort à l'automne de la même année. Cette deuxième vague avait été d'ailleurs particulièrement meurtrière. La pandémie était ensuite revenue une troisième fois au début de l'année suivante, en plein hiver 1919. Evidemment, à l'époque, il n'y avait pas eu de mesures de confinement. Malgré tout, ce scénario de vagues successives inquiète beaucoup les scientifiques.
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