SANTE - Dans les hôpitaux, on manque de moyens pour lutter contre l'épidémie de coronavirus. Le personnel de l'établissement Max Fourestier réclame des masques et l'équipement nécessaire pour pouvoir continuer à travailler.
Face à l'épidémie de coronavirus, les conditions de travail laissent à désirer dans les centres hospitaliers. Dimanche à l’hôpital Max Fourestier de Nanterre (92), deux infirmières ont décidé d’alerter sur leu cruel manque de moyens pour faire face à l’épidémie de coronavirus et à l’afflux de patients. Ajouté à cela, les établissements de santé pourraient se trouver rapidement saturés.
Inquiètes, ces infirmières expliquent dans une vidéo postée sur Twitter leurs conditions dans lesquelles elles travaillent : "On va dans une chambre d’un patient infecté, on n’a pas de matériel, on est obligé d’adapter. Regardez comment nous sommes habillées, est-ce que ça nous protège ? Je n’en sais rien." Selon les syndicats hospitaliers, les deux femmes vont être convoquées par la direction à la suite de cette vidéo.
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Le personnel soignant en première ligne
Sauf que la situation est plus que préoccupante dans plusieurs hôpitaux en France et le personnel soignant, en première ligne, n’est que très peu protégé. Le matériel de base, masques de protection, gants et gels hydro-alcooliques, manque à l’appel. "Je travaille pour l’hôpital public donc j’irai toujours", mais "on a le sentiment d’aller au front, d’être un peu l’infanterie - et l'infanterie, on s’en fiche toujours un peu...", confie à l’AFP une infirmière d’un hôpital de Lyon.
Dans le Grand Est, région la plus touchée par l’épidémie, des établissements se trouvent déjà débordés. "Si vous voulez aider les hôpitaux, il faut que la vie sociale se restreigne. C’est fondamental", a déclaré Martin Hirsh, directeur des Hôpitaux de Paris (AP-HP) sur le plateau de France 2 dimanche soir. Dans un communiqué publié le 16 mars, le collectif inter-hôpitaux demande d'urgence des moyens humains et matériels pour soigner au mieux les patients. "Nous ne voulons pas être amenés à choisir les patients faute de lits", prévient-il.
Communiqué de presse du @CollectInterHop 16 mars 2020 #COVIDー19 pic.twitter.com/pvyL2KGviE — COLLECTIF INTER-HOPITAUX (@CollectInterHop) March 16, 2020
Les généralistes demandent des masques
Même angoisse dans les centres médicaux, où les docteurs se sentent pour la plupart abandonnés par les autorités sanitaires. Les généralistes réclament en priorité des masques de protection. "J’ai dû menacer de fermer des maisons médicales de garde" s'insurge auprès de l’AFP le docteur Pierre-Jean Ternamian, radiologue à Lyon et président de l’Union Régionales des Professionnels de Santé (URPS) en Auvergne-Rhône-Alpes.
Ce sujet a été diffusé dans le journal télévisé de 13h du 16/03/2020 présenté par Jean-Pierre Pernaut sur TF1. Vous retrouverez au programme du JT de 13h du 16 mars 2020 des reportages sur l’actualité politique économique, internationale et culturelle, des analyses et rebonds sur les principaux thèmes du jour, des sujets en régions ainsi que des enquêtes sur les sujets qui concernent le quotidien des Français.