Masques, tests, médicaments... La France est-elle prête à affronter une deuxième vague de Covid-19 ?

Publié le 14 juillet 2020 à 20h01, mis à jour le 15 juillet 2020 à 0h31

Source : JT 20h Semaine

REPRISE ÉPIDÉMIQUE - La première vague de Covid-19 avait pris le pays par surprise. Mais, en cas de deuxième vague, la France a-t-elle désormais ce dont elle a besoin, comme l'a affirmé Emmanuel Macron ce mardi 14 juillet ?

La question, incontournable, lui a bien évidemment été posée, ce mardi 14 juillet. Et sa réponse a été sans appel. "Nous serons prêts" en cas de seconde vague de l'épidémie du Covid-19, a assuré Emmanuel Macron. "Nous avons à la fois les stocks et les approvisionnements qui sont sécurisés et nous avons l'organisation au plus près du terrain, qui permettrait de faire face à une recrudescence, si elle était là", a ensuite insisté le chef de l'Etat. Focus sur ce dispositif.

Les masques

L'objectif, fixé par le gouvernement en cas de nouvelle vague, était de 15 millions de masques par jour. La capacité française de production est aujourd'hui établie à 500 millions de masques par semaine. Une commande de 3,7 milliards d'unités a déjà été effectuée. "Encore une fois, contrairement à ce qu'on entend, il n'y a pas de transparence sur l'arrivage, sur la réalité des stocks. On parle des commandes mais ce ne sont pas elles qui comptent, ce sont les arrivages, la disponibilité des produits, que ce soit les masques, les tests ou les médicaments. Et là, on voit bien que notre situation reste probablement très fragile", nuance toutefois, au micro de TF1, Frédéric Bizard, économiste et président de l'Institut Santé.

"Nous préparons la rentrée et il y a un risque de re-circulation du virus. Nous demanderons aux entreprises de prévoir dix semaines de stocks de masques, avec un petit rappel du fait que nous avons désormais des producteurs français", avait, pour mémoire, déclaré, le mercredi 1er juillet, la secrétaire d'Etat à l'Economie, Agnès Pannier-Runacher, lors d'une audition par la délégation aux entreprises du Sénat.

Les tests

Alors que "l’épidémie repart", a-t-il dit, Emmanuel Macron a exprimé, ce mardi 14 juillet,  le souhait de "permettre à toute personne en sans prescription médicale, même quand elle n’a pas de symptômes, si elle a un doute, une crainte, de pouvoir aller se faire tester". Il a ajouté : "Je ne veux pas de nouveau confinement pour le pays, et nous sommes en train de tout faire pour éviter une nouvelle vague et pour avoir une approche différenciée si elle apparaissait. C'est pour cela qu'il faut tester."

Toujours selon le président de la République, la France procède actuellement à 370.000 tests par semaine, chiffre pouvant grimper jusqu'à 700.000 en cas de nécessité. Un seuil jugé suffisant par le Conseil scientifique.

Les lits de réanimation

Il y en avait 5.000  lors de la première vague. "Aujourd’hui, il n’y a plus que 12% des lits occupés par des malades du Covid-19 et il y a une mise au repos des équipes et une réduction du nombre de lits. Pour la suite et afin de parer à toutes les éventualités dans le cas d’une deuxième vague à l’automne, nous avons décidé d’être en mesure d’armer a minima 12.000 lits de réanimation dans les hôpitaux et d’admettre 30.000 malades en réanimation", affirme le ministre de la Santé, Olivier Véran, dans un entretien accordé au Monde le 25 juin dernier.

Les médicaments

Le 18 juin, les ministères de l’Economie et de la Santé ont annoncé que des travaux étaient engagés avec les laboratoires Seqens, Upsa et Sanofi "pour que, d’ici trois ans, la France soit en mesure de reproduire, conditionner et distribuer du paracétamol". En parallèle, le gouvernement a présenté une liste "non exhaustive" de produits "impliqués dans la prise en charge des patients Covid-19", pour lesquels pourraient être envisagés des investissements destinés à leur développement ou à leur relocalisation. 

Parmi eux, outre le paracétamol, des médicaments utilisés en anesthésiologie et en réanimation, tels que des curares (atracurium, cisatracurium, rocuronium, suxaméthonium) ou des hypnotiques (acide gamma-hydroxybutyrique, dexmédétomidine, étomidate, kétamine, midazolam, propofol). Pour la plupart fabriqués en Asie à cette heure.


La rédaction de TF1info

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