"Si on laisse circuler un variant, il faut prévoir la logistique sur le terrain", affirme Benjamin Rossi

M.G
Publié le 29 décembre 2021 à 10h12
"Si on laisse circuler un variant, il faut prévoir la logistique sur le terrain", affirme Benjamin Rossi

INTERVIEW - Invité de LCI ce mercredi, l'infectiologue Benjamin Rossi a estimé que les récentes mesures annoncées par le gouvernement "ne permettront pas d’empêcher le variant Omicron de se diffuser et de contaminer des personnes". C'est pourquoi, il demande des moyens supplémentaires pour l'hôpital.

Mieux s'armer pour surmonter la vague. L'infectiologue Benjamin Rossi a déclaré ce mercredi sur LCI que les récentes mesures gouvernementales "ne permettront pas d’empêcher le Covid-19 de se diffuser et de contaminer des personnes", avec un variant Omicron "aussi contagieux". "On va être à 200.000, 250.000, 300.000 cas assez rapidement", ajoute l'infectiologue au centre hospitalier d'Aulnay-sous-Bois. "Automatiquement, il y aura un phénomène de saturation, de plafonnement puis de décroissance. Mais beaucoup de gens, d’ici fin janvier, vont être infectés par Omicron", précise-t-il. "Pour beaucoup, cela fera office de vaccination ou de rappel", selon lui.

"C'est par Omicron que les gens vont s'immuniser"

Pour autant, le médecin n'est pas un fervent partisan de restrictions plus dures. "Je ne dis pas qu’il faut reconfiner mais si on décide de laisser circuler un variant, qui risque d’avoir un impact sur l’hôpital, il faut que l’on prévoie d’emblée la logistique sur le terrain", souligne-t-il. Or, "ce n’est pas fait". "un an et demi après le début de la pandémie, on se retrouve avec aucun moyen supplémentaire alloué à l’hôpital", fustige l'infectiologue.

 "Vu qu’il n’y a pas de véritables mesures pour endiguer cette épidémie, c’est par Omicron que les gens vont s’immuniser. Il faut trouver les moyens de prendre en charge ces patients, si certains font des formes graves. Mais il n’y a pas encore de réflexion globale pour restructurer notre système de santé qui en a grandement besoin", insiste-t-il. "Pour le moment, les mesures sont très administratives et sont complétement décorrélées des besoins du terrain", conclut le médecin avec dépit, appelant de ses vœux un "grand plan Marshall de l'hôpital"


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