VIDÉO - Variant Omicron : comment la France se protège

M.G | TF1 | Reportage C.BAYLE, J.DEVAMBEZ, P.VERRON
Publié le 30 novembre 2021 à 9h59

Source : JT 20h Semaine

COVID-19 - Un premier cas positif à Omicron a été identifié sur l'île de La Réunion. On fait le point sur les mesures préventives mises en place par la France face à ce variant qui se répand à travers le monde.

Une nouvelle menace qui se profile à l'horizon. Un nouveau variant, Omicron, avec un nombre de mutations inhabituellement élevé et potentiellement très transmissible, a récemment été détecté en Afrique du Sud. Ce virus présente "un risque très élevé", a prévenu l'Organisation mondiale de la Santé. La nouvelle, qui s'est répandue comme une trainée de poudre, a créé un véritable mouvement de panique sur la planète. Plusieurs pays ont d'ores et déjà décidé d'un nouveau tour de vis sanitaire. Qu'en est-il de la France ?

Un premier cas positif au variant Omicron a été identifié en France, sur l'île de La Réunion. En le confirmant ce mardi matin sur Europe 1, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a précisé que les autorités sanitaires étaient "en attente d'autres résultats de cas possibles, y compris dans l'Hexagone, dans les prochaines heures".

Quoi qu'il en soit, toutes les personnes identifiées comme "cas possible" de contamination au nouveau variant vont dorénavant faire l'objet d'un isolement, et ce quelque soit leur statut vaccinal. Pour l'heure, sont concernés les individus qui se sont rendus en Afrique australe dans les 14 derniers jours, soit entre le 14 et le 28 novembre, et ayant un résultat de test positif avec un criblage négatif pour les mutations retrouvées dans les autres variants préoccupants (Alpha, Bêta, Gamma, Delta). 

Protocole sanitaire renforcé dans les aéroports

Par ailleurs, Clément Beaune a récemment annoncé sur France Inter qu'un "protocole sanitaire renforcé" serait mis en place à destination des passagers en provenance des pays d'Afrique australe et qui transitent dans les aéroports français. "On ne peut pas vivre à 100% de suspensions de vols, car nous avons des ressortissants français qui ont le droit de rejoindre le territoire" mais "il faut qu'il y ait un protocole très strict, de tests, d'isolement, de toutes les personnes qui reviennent de ces pays à fort risques", a affirmé le secrétaire d'État chargé des Affaires européennes. Pour l'heure, et jusqu'au 1er décembre prochain, Paris a suspendu tous les vols en provenance d'Afrique du Sud, du Lesotho, du Botswana, du Zimbabwe, du Mozambique, de la Namibie et de l'Eswatini (anciennement appelé le Swaziland). 

Dépistage et séquençage

En outre, le gouvernement mise sur une stratégie de dépistage agressif. Ainsi, lorsqu'un antigénique est positif, un test PCR est effectué. S'il se révèle également positif, il passera sur des machines de criblage, donnant des indices sur le variant. S'il ne s'agit pas du Delta, alors le prélèvement est systématiquement séquencé afin de confirmer ou non la présence d'Omicron. Cela prend deux à trois jours. Les laboratoires peuvent faire 20.000 séquençages par semaine, a indiqué le ministère de la Santé. 

L'arme de la vaccination

Enfin, la France compte s'appuyer sur son fort taux de vaccination pour neutraliser la menace. Cela explique notamment pourquoi le ministère de la Santé a annoncé l'ouverture, à tous les adultes de plus de 18 ans, la dose de rappel. "Le fait de faire un rappel et d’augmenter le taux d’anticorps fait que l’on pourra répondre mieux au variant", a souligné Yazdan Yazdanpanah, responsable du service des maladies infectieuses à l’Hôpital Bichât. 

Pour l'instant, rien ne garantit néanmoins que le vaccin conserve une efficacité contre cette nouvelle mutation. À en juger par certains cas de réinfections "plus nombreux que lors des vagues précédentes", il est possible que ce variant échappe à l’immunité, s'inquiète auprès de l'AFP le Pr Mosa Moshabela, chargé de recherche et d’innovation à l’université du KwaZulu-Natal. Il faut donc "vérifier si les anticorps produits par nos vaccins actuels fonctionnent toujours, à quel niveau ils fonctionnent et si cela empêche toujours les cas graves", préconise de son côté Vincent Enouf, directeur adjoint du Centre national de référence des virus respiratoires de l'Institut Pasteur.


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