Covid-19 : le Grand Est à nouveau en première ligne face à l’épidémie

Publié le 22 décembre 2020 à 20h08, mis à jour le 23 décembre 2020 à 9h41

Source : JT 20h Semaine

REGAIN D'ÉPIDÉMIE - Le Grand Est est la région où le taux d'incidence du Covid-19 est le plus élevé. Des chiffres qui inquiètent plusieurs maires de grandes villes, qui se sont prononcés en faveur d'un reconfinement après les fêtes de Noël.

Encore une fois, le Grand Est est touché de plein fouet par le Covid-19. Depuis plusieurs semaines, les chiffres sont à la hausse. Ainsi, selon les données d'une étude réalisée par le SIDEP et diffusées par l'Agence Nationale Sécurité Sanitaire Alimentaire Nationale (Anses),  sur la période du 12 au 18 décembre pour la Région Grand Est, le taux d’incidence est de 223,9 pour 100 000 habitants. A titre de comparaison, en France, il est de 139,5. Ce sont les Vosges et la Meuse les départements qui affichent le chiffre le plus élevé avec des taux de 318,5 et 319,3.

Le directeur général de la santé (DGS) Jérôme Salomon avait indiqué lundi 7 décembre que les régions du Grand Est et de l'Occitanie "observent une tendance légèrement ascendante" concernant le nombre de contaminations. Une inquiétude sur l'état sanitaire national : "Nous constatons une augmentation du nombre de cas confirmés, (…) une augmentation de l’activité de dépistage, et le maintien à un niveau élevé du nombre d’hospitalisations et d’admissions en réanimation", avait-il détaillé le 17 décembre, lors de son point presse.

Face aux risques d'une troisième vague, le maire LR de Reims, Arnaud Robinet, a appelé à un reconfinement après les fêtes de Noël. "Je propose de reconfiner soit de façon territoriale, comme cela a été fait à une certaine époque, ou au niveau national", a-t-il déclaré sur franceinfo, afin de permettre "un retour à la vie presque normale à la rentrée".

Le maire de Nancy, Mathieu Klein, a lui interpellé le gouvernement sur Twitter : "Si le Gouvernement envisage un nouveau confinement, celui-ci doit être annoncé le plus rapidement possible, pour permettre à chacun de s’y préparer au mieux."

Dans un centre de dépistage de Verdun, près de 10% des tests effectués sont positifs, soit le double de la moyenne nationale. Avec 30 habitants au kilomètre carré, la Meuse est l'un des départements les moins peuplés de France. Le port du masque est obligatoire dans de nombreux lieux publics, pourtant, le virus y circule plus vite. Le taux de contamination y est notamment remonté en raison de quelques foyers importants en Ehpad. 

À l'hôpital de Verdun, le personnel a le sentiment que la deuxième vague ne s'est jamais arrêtée : on y recense toujours plus d'entrées que de sorties. De plus, il est impossible d'ouvrir un service Covid comme au printemps en raison du manque de personnel. Depuis début novembre à l'hôpital de Verdun, 250 opérations non-urgentes ont déjà dues être déprogrammées. "On approche des taux d'absentéisme de l'ordre de 15 à 20% alors qu'on est plutôt habituellement à 6%", déplore au micro de TF1 Christophe Arnould, directeur général adjoint GHT Cœur Grand Est à Verdun. "Le personnel est à bout de souffle et compte vraiment sur la plus grande vigilance de la population" , surenchérit-il. 

Lundi à l'issue du Conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement a assuré que le gouvernement n'envisageait pas "à ce stade" l'instauration de nouvelles mesures restrictives. 


La rédaction de TF1info

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