ÉCOLE - Le ministre de l'Éducation nationale "recommande" et "incite" à la vaccination des enfants, sans envisager de la rendre exigible. En revanche, il rejette l'idée de retarder la rentrée des classes en janvier prochain.
Invité ce mercredi sur LCI, le ministre de l'Éducation a écarté d'un revers de la main l'idée de reculer la date de la rentrée des classes de janvier, comme le demandent certains responsables politiques d'opposition. "C'est le contraire du bon sens", selon Jean-Michel Blanquer, pour qui le recours systématique aux fermetures de classes "n'est pas la solution". Il a pointé une tendance à "confondre l'école et la crèche", s'agissant du risque de contamination. À l'école, "les enfants ont des interactions sociales, comme leurs parents en ont", a-t-il développé, "mais depuis le début de la crise, il n’y a pas plus de cluster scolaire que dans le reste de la société".
La fermeture de classes ou le report de la rentrée doivent être envisagés "en dernier recours", selon le ministre, qui promet que la situation sera réévaluée au fur et à mesure de la progression de l'épidémie.
"C'est un chiffre qui va monter"
"J'ai moi-même une fille de onze ans, elle sera vaccinée et c'est une bonne chose." Le ministre de l'Éducation affirme que les 20 à 30% de parents déjà décidés à faire vacciner leurs enfants seront bientôt plus nombreux. "On pense que c'est un chiffre qui va monter, de même que le chiffre des 12-17 ans a monté progressivement à partir de la fin du mois de juillet". Pour lui, "c'est normal que les parents se posent des questions, ça me paraît tout à fait justifié", alors que 68% d'entre eux sont pour l'instant plutôt hostiles à l'idée de faire vacciner leurs enfants contre le Covid-19.
Jean-Michel Blanquer a rappelé que la France avait pris son temps, et n'arrivait à l'ouverture de la vaccination des moins de douze ans qu'après plusieurs pays. Selon lui, ce recul a permis l'émergence d'une "série d'études, qui montrent désormais que la vaccination des enfants est sécurisée".
La bataille de l'opinion n'est "ni gagnée ni perdue", selon le ministre de l'Éducation, "elle n'a pas commencé". Le paradoxe contre-intuitif que va devoir résoudre le gouvernement, tient au déséquilibre entre le "bénéfice individuel" (pour des enfants qui développent rarement des formes graves de la maladie), et le "bénéfice collectif" (pour améliorer l'immunisation de la population globale). C'est sans doute pourquoi Jean-Michel Blanquer a tenu à rappeler à la fois que des enfants risquaient, "même si c'est un tout petit nombre", une hospitalisation, et qu'"il y a d'autres maladies pour lesquelles on se vaccine avec le même type de probabilité individuelle".
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