Soignants envoyés en renfort aux Antilles : ils expliquent pourquoi ils s'engagent

Publié le 13 août 2021 à 16h42
JT Perso
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Source : JT 13h Semaine

HÔPITAUX - Face à la dégradation de la situation sanitaire en Outre-mer et notamment en Guadeloupe, 270 soignants et 60 pompiers ont rejoint les Antilles. Du matériel a également été envoyé pour aider à gérer l'afflux de malades du Covid-19.

Apporter son aide était pour elle une évidence. Le Docteur Perrine Bortolotti, anesthésiste-réanimatrice, a quitté temporairement le centre hospitalier de Tourcoing (Nord) pour rejoindre le service de réa du CHU de Pointe-à-Pitre. Comme elle, des centaines de médecins et soignants sont arrivés en renfort, déterminés à aider la Guadeloupe qui fait face à une situation sanitaire dégradée.

"Là en métropole, on travaille, mais c’est beaucoup moins intense que ce qu’il se passe à l’heure actuelle. Ici, c’est quelque chose d’exceptionnel. Je me suis dit que je serais certainement plus utile ici que dans mon service. Pour l’instant, le besoin était vraiment ici", assure l'anesthésiste. 

Chaque jour, des soignants, des médecins, des aides soignants craquent

Marc Valette, chef du service de réanimation du CHU de Pointe-à-Pitre

Si cette aide permet de soutenir le rythme à court terme, le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, a déjà annoncé que d'autres équipes allaient également arriver face à une situation qui continue de s’emballer. "On est déjà en train de préparer les renforts des renforts", a annoncé sur place celui-ci jeudi. 

Un manque de personnel vécu par les différents responsables. "On a besoin d’énormément de matériel, mais aussi et surtout beaucoup de ressources humaines", assure ainsi Marc Valette, le chef du service de réanimation du CHU de Pointe-à-Pitre. "C’est chaque jour que des soignants, des médecins, des aides soignants craquent. Les conditions auxquelles nous sommes confrontés sont inhumaines, c’est une crise qui est sans précédent", alerte-t-il. 

Une situation qui continue de se dégrader

En effet, la propagation du virus atteint des chiffres encore jamais enregistrés en France. Près d’un habitant sur 50 serait ainsi porteurs du Covid. Au CHU du principal arrondissement de Guadeloupe, les entrées aux urgences s’enchainent. Environ 60 personnes contaminées y entrent chaque jour. Ce chiffre est en constante augmentation alors que la place vient à manquer et que les brancards s’entassent dans les couloirs, de jour comme de nuit. 

"Je le dis avec une certaine amertume, c’est dramatique parce qu’on avait la solution pour éviter cette 4e vague : la vaccination. La bataille pour la 4e vague, on l’a perdue", constate le directeur général du CHU, Gérard Cotellon, ajoutant "il faut que les gens se fassent vacciner pour ne pas avoir une 5e vague, c’est ça le sujet maintenant".

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En effet, seul 17% des Guadeloupéens ont reçu deux doses de vaccin. À l’hôpital de Pointe-à-Pitre, les non-vaccinés représentent, eux, 98% des entrées pour Covid. Face à l'ampleur de la crise, le ministère de la Santé a toutefois observé "un frémissement dans la zone Antilles". Selon lui, en Martinique et en Guadeloupe, "il y a eu 18% d’injections en plus lundi et mardi par rapport à la semaine dernière".


La rédaction de TF1info

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