OPPOSITION - À trois semaines de l'entrée en vigueur de l'obligation vaccinale, certains soignants se refusent toujours à recevoir une première dose. Mais comme Jean Castex l'a martelé ce jeudi matin : le gouvernement ne reculera pas, espérant encore accroître la couverture vaccinale chez ces professionnels.
Les opposants au pass sanitaire n'en démordent pas. Ils ont manifesté samedi, pour la sixième semaine consécutive, dans les rues de plusieurs grandes villes de France. Parmi eux, des soignants qui voient l’étau se resserrer sur eux concernant la vaccination. L'obligation vaccinale pour leur profession doit en effet entrer en vigueur dans trois semaines, le 15 septembre. Les sanctions pourront aller de la mise à pied au licenciement, à terme, a indiqué mardi sur LCI la ministre du Travail, Élisabeth Borne.
"Nous ne sommes pas anti vaccin, mais ce n’est pas un vaccin, c’est une expérimentation, on attend un retour d’expérience et on veut garder le droit du choix", affirmait à l’AFP Pascal, aide-soignant en maison d’accueil spécialisée à La Bassée (Nord), qui défilait dans les rues de Lille. Plus loin, Catherine, agent de santé hospitalier en Ehpad à Marcq-en-Barœul s’inquiétait "du manque de recul à long terme" du vaccin. "On m’impose quelque chose et cela me rebute. Je connais plusieurs soignants qui ont eu des effets néfastes après s’être fait vacciner… Si le vaccin devient obligatoire dans les Ehpad, je me mettrai en arrêt", assure-t-elle.
Le bond de la vaccination chez les soignants depuis l'allocution d'Emmanuel Macron
Si certains soignants sont toujours récalcitrants, l'annonce de cette obligation vaccinale le 12 juillet par Emmanuel Macron a néanmoins fait son effet. Alors qu'au 6 juillet, 81% des professionnels de santé libéraux et 61% des professionnels travaillant en Ehpad avaient reçu une première dose, ils sont aujourd'hui respectivement 91% et 84% à en avoir bénéficié. Pour les professionnels en établissements de santé, la couverture vaccinale d'au moins une dose était estimée à 83,9% le 17 août, rapporte dans son dernier bulletin Santé Publique France.
Le gouvernement "ne reculera pas"
Fort de ce succès, Jean Castex a indiqué ce jeudi matin sur RTL que le gouvernement ne "reculera pas". Les sanctions prévues contre les salariés récalcitrants seront bien "mises en œuvre" à partir du 15 septembre. Pour lui, cette obligation "est une bonne chose" car, "quand on fait ce métier, on doit croire à la science et la médecine, et on est là pour protéger ses concitoyens".
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Les personnels des établissements de santé ou intervenants auprès de personnes fragiles ont jusqu'au 15 septembre pour recevoir une première dose de vaccin, puis jusqu'au 15 octobre pour la deuxième, sous peine d'être suspendus.
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