Covid-19 : le défi de la vaccination

Covid-19 : le vaccin par voie nasal, la piste d'un laboratoire de recherche français

Publié le 26 janvier 2022 à 9h16
JT Perso

Source : TF1 Info

Une équipe de l'université de Tours travaille à un vaccin par spray nasal, sans aiguille et sans injection.
Le sérum pourrait être efficace contre toutes les mutations du virus, contrairement aux vaccins actuels.
Des essais cliniques sont prévus cette année, pour une mise sur le marché au mieux fin 2023.

Cette technique pourrait révolutionner la lutte contre le Covid-19 : pour ce vaccin pas d’aiguille, la dose est injectée directement par spray dans le nez, sous forme de nanoparticules. "Une fois que l’on a sélectionné la dose de vaccin appropriée, on va pouvoir inoculer dans une puis deux narines", explique dans le reportage du LCI en tête d’article Mathieu Epardaud, chercheur à l'INRAE (institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement) de l’Université de Tours, en Indre-et-Loire, qui travaille sur le sujet au sein de l'équipe Biomap. Le projet a été lancé en juin 2020.

Outre sa facilité d'utilisation, le sérum compte un deuxième atout : sa composition lui permettrait d'être efficace contre toutes les formes du Covid-19. "Contrairement aux vaccins actuels, tous basés uniquement sur la protéine Spike, notre vaccin repose sur un cocktail de protéines dont certaines ne sont pas sujettes à variation", poursuit Mathieu Epardaud. "On peut donc espérer que cela lui permette de maintenir son efficacité contre différents variants. 

Il serait aussi capable de lutter contre la contagiosité du virus, en bloquant sa transmission. "Notre vaccin apparaîtra sur deux possibilités : il sera soit utilisé sous forme de rappel, pour continuer à protéger des formes graves et arrêtera la contagiosité, soit utilisé en primo-intention pour les populations peu ou pas vaccinées", détaille Isabelle Dimier-Poisson, professeure à l'Université de Tours. La solution pourrait être particulièrement efficace pour les enfants, qui craignent les injections intramusculaires, et dans les pays où la couverture vaccinale reste faible. D'autant que le sérum est facile à conserver : on peut le placer dans un simple réfrigérateur, note Les Echos,

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Testé sur des animaux, le vaccin a démontré une efficacité de 100%. Des essais cliniques sur l'homme sont prévus prochainement cette année. Pour ce faire, la biotech LoValTech a été créée pour soutenir le projet d'après Les Échos, bénéficiant du soutien financier de l'ANRS à hauteur de 900.000 euros et de celui du ministère de la Recherche, qui lui alloue 1,5 million d'euros. "Mais pour achever les études précliniques et produire les lots cliniques, la société a besoin de 5,5 millions", a confié son nouveau dirigeant Patrick Barillot au journal. L'équipe vise toutefois une arrivée du sérum sur le marché fin 2023 ou début 2024.


La rédaction de TF1info

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