REPORTAGE - Les tests salivaires de dépistage du Covid-19 seront bientôt déployés dans les écoles, a annoncé mercredi au Sénat le ministre de la Santé Olivier Véran. Comment se déroulera cette nouvelle campagne ? Que sait-on de ce dispositif ?
Une expérimentation des tests salivaires pour détecter le coronavirus est lancée ce jeudi 11 février après-midi dans une école du 13e arrondissement de Paris, en présence du Premier ministre Jean Castex et du ministre de la Santé Olivier Véran.
L'objectif consiste à rôder ce nouveau dispositif pour être capable de réaliser 200.000 à 300.000 tests par semaine dès le retour des vacances de février. Un simple crachat dans un tube, a priori, cela paraît plus simple qu'un prélèvement dans le nez, à condition d'avoir rien bu ni mangé trente minutes avant. Avec cette technique, les parents pourraient être plus enclins à laisser leurs enfants se faire tester.
Le prélèvement est ensuite envoyé en laboratoire pour analyse. Pas question pour le moment de recourir aux autotests salivaires dont les résultats sont quasi immédiats, mais jugés beaucoup trop aléatoires.
Préserver les écoles
Par la suite, plusieurs écoles et lycées pilotes seront sélectionnés un peu partout en France pour y réaliser de vastes campagnes de dépistage. Au final, il sera possible d'établir une cartographie de ces lycées et l'évolution des variants au sein de ces populations. Et donc d'identifier rapidement les cas positifs pour préserver les écoles "dont nous souhaitons", a expliqué mercredi Olivier Véran, "qu’elles puissent rester ouvertes le plus longtemps possible".
La Haute Autorité de Santé va donner ses recommandations concernant l'utilisation des tests salivaires comme moyen de détection des contaminations au covid-19, ce jeudi matin.
Le principal test salivaire rapide, de l'entreprise EasyCov, est remboursable par la Sécurité sociale depuis début janvier. La HAS avait recommandé le 28 novembre son utilisation et son remboursement, mais uniquement "chez les personnes symptomatiques pour lesquels le prélèvement nasopharyngé est impossible ou difficilement réalisable".
Deux mois plus tôt, le 18 septembre, la HAS avait donné son feu vert à un autre type de tests salivaires, qui nécessite une analyse en laboratoire par PCR. Ces tests avaient été approuvés uniquement pour les personnes présentant des symptômes. Le 23 janvier, la HAS a annoncé qu'elle travaillait à de nouvelles évaluations de ces tests salivaires par PCR, pour savoir s'ils pouvaient également être étendus aux personnes ne présentant pas de symptômes.
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