COVID-19 - Ces derniers jours, on observe un ralentissement de la campagne vaccinale. Pourquoi y a-t-il moins de volontaires ? Gérald Kierzek, médecin urgentiste à l'hôpital Hôtel-Dieu (AP-HP) à Paris, nous éclaire.
Olivier Véran l'a souligné mardi : il y a un fléchissement des prises de rendez-vous de première dose de vaccin contre le Covid-19. Même constat sur le site Doctolib : 319.000 rendez-vous ont été pris la semaine du 11 mai, contre 166.000 un mois plus tard. Comment expliquer ce très net ralentissement, alors que certains centres vont être obligés de fermer, quand d'autres vont réduire la voilure ?
Gérald Kierzek, médecin urgentiste à l'hôpital Hôtel-Dieu (AP-HP) à Paris, le reconnaît : "il y a une impression de ralentissement de l'épidémie". "On ressent moins l'urgence épidémique et la situation dans les hôpitaux s'est améliorée. Aussi, les gens estiment qu'il y a moins d'urgence", avance-t-il sur le plateau de TF1 dans la vidéo en tête de cet article.
Un plateau haut pour les tranches d'âge à risque
Le consultant de TF1-LCI évoque également un deuxième phénomène visible très clairement dans les centres de vaccination : "les gens craignent que la deuxième dose tombe en pleines vacances". Le médecin parle d'"une espèce de plateau haut pour les tranches d'âge à risque". "On a un plateau à 70-80% de ces tranches d'âge qui sont vaccinées", précise-t-il. Ce qui pourrait être un problème à la rentrée, s'il y a une recrudescence épidémique. "Si on a 20% d'une tranche d'âge à risque, par exemple les plus de 65 ans, qui n'est pas vaccinée, c'est autant de personnes qui pourraient saturer le système hospitalier", insiste le médecin.
Pour Gérald Kierzek, "c'est maintenant que les gens les plus à risque doivent se faire vacciner, pas tellement les enfants et les adolescents". D'ailleurs, le médecin rappelle que la moitié des gens obèses, qui font partie de cette population, n'ont pas reçu de première dose. Quant aux personnes âgées qui ne peuvent pas se déplacer, "il faut leur amener le vaccin", avance-t-il.
Autre question que se posent les plus réticents à la vaccination : Est-il possible de se retrouver positif au Covid-19 par le simple fait d'avoir été vacciné ? Ont-ils raison d'être inquiets ? "Non", s'insurge l'urgentiste. "Le vaccin on vous l'injecte, vous allez produire des anticorps, mais en aucun du virus", explique-t-il. "Si le test PCR est positif, c'est simplement du fait du hasard. C'est que vous étiez déjà contaminé par le coronavirus et vous avez fait le vaccin au même moment. Ou vous avez été contaminé après. Rappelons que le vaccin n'empêche pas les contaminations, il diminue les risques de formes graves", ajoute-t-il.
Sur le
même thème
Tout
TF1 Info