Cela fait plusieurs mois qu’un ministre n’avait pas été aussi alarmiste pour décrire l’évolution de l’épidémie dans le pays. Sur quel chiffre Olivier Véran ? Le gouvernement prépare-t-il les Français à un nouveau confinement le week-end ?
Toutes les douze minutes, un nouveau patient entre en réanimation en Île-de-France. Jour après jour, un hôpital dans cette région s’approche de la saturation. L’Île-de-France vient d’atteindre un seuil critique. Actuellement, plus de mille personnes occupent un lit de réanimation. Dr Agnès Ricard-Hibon, cheffe de service SAMU en Île-de-France, membre de la Société française de médecine d’urgence, affirme : “La marge de manœuvre, à l’heure actuelle, elle est tellement étroite qu’on n’a pas beaucoup de solutions".
Une situation jugée préoccupante dans toutes les régions rouges, et particulièrement en Île-de-France où 92% des lits de réanimation sont occupés. Dans les Hauts-de-France, la situation est également alarmante avec 91% d'occupation. Le 30 octobre dernier, lors du dernier confinement, 357 patients occupaient les lits de réanimation dans les Hauts-de-France. En ce moment, ils sont près de 500. Voilà pourquoi, la région a décidé de procéder à des transferts de patients vers la Belgique.
Comme l’année dernière, lors des deux premières vagues, les hôpitaux des Hauts-de-France, déjà à bout de souffle, ont d'ores et déjà transféré cinq patients Français vers des services de réanimation belges. D’autres transferts ont eu lieu en train vers la Normandie et en avion vers Limoges. Les cliniques privées, elles aussi, participent à cette solidarité.
Mais pour certains médecins, déplacer des malades du coronavirus mobilise beaucoup trop de personnels. Mieux vaut, d’après eux, transférer du matériel. “Il suffit de faire venir du personnel. Et ça serait beaucoup plus efficace en terme de logistique, de moyens que d’organiser ces opérations de transferts de patients qui sont très chronophages et surtout qui mobilisent un personnel incroyable”, indique Christophe Prudhomme, porte-parole de l’AMUF ( Association de médecins urgentistes de France). En Île-de-France, une dizaine de patients pourraient être transférés par TGV dès ce week-end vers les régions de l’Ouest.
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