La grève des médecins généralistes tombe en pleine crise épidémique hivernal avec une recrudescence des cas de Covid-19, de grippes et de bronchiolites.Dans l'Hexagone, les urgences étaient déjà saturées et elles le sont encore plus ce mardi.Le 13H de TF1 s'est rendu dans le Nord de la France, où les patients doivent user du système D pour être soignés.
Une situation de crise. Pour de nombreuses familles, la grève des médecins généralistes tombe au pire des moments. En cette période de fêtes, nombre d'adultes et d'enfants sont victimes des épidémies de l'hiver. Les cas de Covid-19, de grippes et de bronchiolites ne cessent de se multiplier. Le 13H de TF1 est allé à la rencontre de ses particuliers qui tentent par tous les moyens de trouver un médecin.
Nos reporters se sont rendus dans une pharmacie nantaise. Ici, la grève des médecins généralistes est dans tous les esprits. Les habitants interrogés sont partagés entre inquiétude et résignation. "C'est toujours inquiétant, oui bien sûr. Maintenant, on nous dit que les urgences sont encombrées alors qu'il n'y a plus que les urgences finalement. C'est un gros problème", raconte une patiente au micro de TF1.
"On nous a dit qu'on n'était pas prioritaires, alors qu'on a un bébé"
Les pharmaciens tentent de satisfaire tout le monde, y compris les patients qui ne peuvent plus renouveler leurs ordonnances, faute de médecins. "Après pour tout ce qui est pathologie un petit peu compliquée, en ce moment on a quand même de la grippe, des bronchiolites chez les tous petits, ou le Covid, c'est vrai que c'est un peu difficile d'orienter vers les médecins quand les cabinets sont fermés. Donc, ils viennent en pharmacie nous demander conseil, et on les aide dans la mesure du possible", explique la pharmacienne Ghislaine Farsy dans la vidéo en tête de l'article.
Dans le Nord de l'Hexagone, l'heure est aussi souvent au système D quand il faut trouver un médecin le plus vite possible. Interrogée par nos reporters, une mère de famille s'est résignée à contacter SOS Médecins pour soigner son bébé. "On a contacté beaucoup de médecins, ils étaient tous pleins. On nous a dit qu'on n'était pas prioritaires, alors qu'on a un bébé", rapporte-t-elle.
La grève n'épargne pas non plus SOS Médecins. Ses membres se disent souvent désemparés face à l'afflux de patients. "On voit à peu près 500 patients par jour. Les effectifs n'étant pas ceux espérés, on est obligé de tirer un peu sur la corde pour essayer de satisfaire tout le monde. Mais on peut vraiment pas satisfaire tout le monde", affirme le docteur généraliste Serge Bomoko.
La grève a d'ores et déjà un impact concret sur les SAMU, qui sont pourtant souvent déjà débordés. "Si vous n'êtes pas un sujet à risque, comme un enfant à très bas âge, et que vous êtes quelqu'un de naturellement en bonne santé, n'appelez pas le 15 et n'allez pas aux urgences. Parce que cela met d'autant plus en tension notre organisation, notre fonctionnement", assure le Professeur Joël Jenvrin, directeur médical du SAMU de Loire-Atlantique. La situation a peu de chance de s'améliorer dans les prochains jours. La grève doit se poursuivre au moins jusqu'au 2 janvier.
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