Une infirmière poignardée à mort au CHU de Reims

Infirmière tuée à Reims : "On n'aura jamais un hôpital entièrement fermé", prévient François Braun

par M.L
Publié le 28 mai 2023 à 14h56
JT Perso
Comment désactiver votre Adblocker
  • Cliquez sur l'icône de votre Adblocker installé dans votre navigateur. En général elle se trouve dans le coin supérieur droit de votre écran. Si vous utilisez plusieurs adblockers, veillez à bien tous les désactiver pour pouvoir accéder à votre vidéo.
  • Suivez les instructions indiquées par votre Adblocker pour le désactiver. Vous devrez peut-être sélectionner une option dans un menu ou cliquer sur plusieurs boutons.
  • Lorsque votre Adblocker est désactivé, actualisez votre page web.
  • Remarque : Si vous utilisez le navigateur Firefox, assurez-vous de ne pas être en navigation privée.
adblock icone
Un bloqueur de publicité empêche la lecture.
Veuillez le désactiver et réactualiser la page pour démarrer la vidéo.

Source : Le Grand Jury

Après la mort d'une infirmière poignardée lundi à Reims, le ministre de la Santé François Braun reconnaît que "la sécurité est à améliorer" dans certains hôpitaux. Invité du Grand jury RTL-Le Figaro-LCI ce dimanche, il a promis des avancées "concrètes" et rapides sur le sujet, soulignant qu'il fallait tout de même pouvoir "rentrer facilement" à l'hôpital.
Un audit lancé jeudi doit permettre de "relever tous les problèmes quotidiens liés à la sécurité avant la fin du mois de juin".

"Des actions concrètes", "qui se voient" : invité du Grand jury RTL-Le Figaro-LCI, François Braun a promis de renforcer la sécurité des hôpitaux, après la mort d'une infirmière du CHU de Reims, poignardée en début de semaine sur son lieu de travail. Dénonçant un acte "absolument inacceptable", qui montre que "la violence dans notre société est évidente", le ministre de la Santé a indiqué avoir lancé un audit jeudi sur la sécurité de tous les établissements de santé. Celui-ci devra permettre de "relever tous les problèmes quotidiens liés à la sécurité avant la fin du mois de juin".

S'il a rappelé que le gouvernement avait mis sur la table une enveloppe de 25 millions d'euros pour la sécurité des hôpitaux cette année, François Braun a tout de même reconnu que "la sécurité est à améliorer au sein d’un certain nombre de nos établissements"

"Petits dysfonctionnements quotidiens"

Il a notamment déploré des défaillances dans les systèmes de sécurité des hôpitaux, comme des digicodes et téléphones d'alarme en panne ou des serrures cassées. Ces "petits dysfonctionnements quotidiens" devront être rapidement résolus. "Je veux, là, tout de suite, un diagnostic précis et des actions concrètes sur le terrain", a-t-il martelé, souhaitant aussi que les services "puissent aménager les choses localement, eux-mêmes" en cas de problème de sécurité. 

L'ancien médecin urgentiste a par ailleurs annoncé à plus long terme une campagne de "sensibilisation" aux violences auprès des professionnels de santé, ainsi qu'un travail sur les sanctions pour "fluidifier les dépôts de plaintes et améliorer ce qui existe"

On ne peut pas complètement fermer l'hôpital, on doit pouvoir entrer facilement

François Braun au Grand Jury

Interrogé sur la possibilité de filtrer les visiteurs, François Braun a souligné que "certains secteurs dans les hôpitaux étaient sécurisés par nature", mais que pour d'autres, notamment les urgences, "on ne peut pas complètement fermer l'hôpital, on doit pouvoir entrer facilement". "Il faut être réaliste : on n’aura jamais un hôpital entièrement fermé", a-t-il insisté. 

Il est également revenu sur le choix de plusieurs syndicats de personnels hospitaliers, qui ont décidé de boycotter la réunion d'urgence qu'il avait organisée dans le sillage du drame, fustigeant un possible "acte de communication" et assurant travailler au manque de moyens déploré par les organisations. 

"Pas d'amalgame"

Le ministre est ensuite revenu sur le profil du suspect qui aurait assassiné l'infirmière rémoise, un homme souffrant de troubles psychiatriques. "S'il y a eu des failles, l'enquête en cours le montrera", a-t-il déclaré, avant d'appeler à "ne pas faire d’amalgame entre un acte de violence" et "les soucis de la psychiatrie", qu'il a dit par ailleurs "ne pas méconnaître". "Ce patient était suivi, (...) laissons l’enquête se poursuivre", a-t-il appuyé. 

Lire aussi

Dans le même temps, François Braun a cependant reconnu les "difficultés" que traverse le secteur de la psychiatrie, "tout comme le reste du système de santé". "Le gouvernement ne fait pas rien sur la psychiatrie, au contraire", s'est-il défendu, évoquant notamment le chiffre de 15.500 psychiatres en France, "ce qui nous met quoi qu'on dise dans la moyenne européenne".

Au sein de ces services, "nous manquons de personnel parce que c'est moins attractif", a-t-il plaidé, avant de détailler une liste d'objectifs sur l'hôpital en général : "rendre l'hôpital plus attractif, en transformant les métiers, en reconnaissant des pénibilités spécifiques, (...) en travaillant sur l'organisation des établissements". Quant au Ségur de la Santé, qui a permis une revalorisation du salaire des soignants, "ce n'est qu'une étape", a-t-il assuré. "Nous continuons à avancer dans ce sens-là." 


M.L

Tout
TF1 Info