L’inflation, qui atteint plus de 6%, touche tous les secteurs, y compris celui de la parapharmacie.La hausse la plus flagrante est celle des couches qui affichent jusqu'à +58%.La plupart des augmentations de prix seront répercutées à partir du 1er mars.
Les parapharmacies n'échappent pas à la flambée. Alors que les prix à la consommation ont augmenté de plus de 6% sur un an, en janvier 2023, tous les secteurs sont touchés. Une inflation record qui s’explique en partie par la crise sanitaire mais aussi la guerre en Ukraine qui n’a fait qu’accentuer le phénomène.
Dans la grande pharmacie de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), la hausse des prix n’est pas passée inaperçue. Elif, une cliente, est inquiète. Sa crème hydratante coûte de plus en plus cher. "Je l’achetais à 14 euros et quelques et là, elle est à 16,99. Les prix augmentent de plus en plus. Je ne sais pas si on va pouvoir consommer comme avant", déplore-t-elle.
Et à en croire Michael Gommez-Vaez, le gérant, le pire est à venir. Tous les laboratoires lui demandent de répercuter des augmentations de tarifs à deux chiffres. Le dentifrice, par exemple, est concerné. "On risque de passer sur un tube de 3,99 euros à 5 euros le tube", détaille-t-il, dans le reportage du 20H de TF1 en tête de cet article. Il en est de même pour les compléments alimentaires. "Pour ce produit, qui est à 7,90 euros, on pourrait passer au-dessus de 8 euros", poursuit Michael Gommez-Vaez. Certains modèles de couches pour bébés augmenteraient même de 58,5%.
De nouvelles hausses attendues en mars
Pour les clients, c’est incompréhensible. "Les couches, c’est déjà assez cher, donc je ne suis pas vraiment d’accord avec ça", estime une femme. Mais pourquoi les prix explosent-ils ? La plupart des fabricants mettent en avant la hausse du coût de l’énergie dans les usines.
Mais pour les compléments alimentaires, où l’inflation atteint 6%, ce n’est pas la seule raison. "La hausse moyenne sur les matières premières est de l’ordre de 30%", explique Edouard Fornas, fondateur de Nutri & co. "Le collagène, par exemple, était beaucoup plus touché. On a également les protéines qui ont connu des hausses stratosphériques et c’est ce qui explique que le consommateur peut observer des hausses de prix sur les produits finis de l’ordre de 6%."
Selon Audrey Lecoq, créatrice de Pharmazon, une entreprise qui négocie, achète et stocke pour les pharmacies plus de 15.000 références, interrogée par Signes et sens, les grandes marques seraient les premières à pratiquer une hausse des prix. "Ce sont surtout les grandes marques qui motivent leurs augmentations en les justifiant par le contexte géopolitique. Alors que les plus petites marques font l’effort d’absorber, ce sont les laboratoires les plus gros qui sont à priori les plus touchés."
La plupart des augmentations de prix seront répercutées à partir du 1er mars, après les négociations commerciales entre les laboratoires et les pharmacies.
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