Épuisés ou malades, les soignants manquent au CHU de Grenoble.Au bloc opératoire pédiatrique de l'hôpital, il ne reste plus qu'une infirmière en poste, sur les 18 que compte normalement l'établissement.Une situation qui pourrait amener à la déprogrammation de centaines d'opérations d'ici fin mai.
Une centaine d'interventions a déjà été déprogrammée et plus de 400 pourraient l'être d'ici fin mai. Au bloc opératoire pédiatrique du CHU de Grenoble, le manque de personnel se fait fortement ressentir depuis le 24 avril. Seuls 11 soignants exerçaient depuis un an dans ce secteur, alors que celui-ci compte 18 postes d'infirmiers de bloc opératoire diplômés d'État. Depuis deux semaines, dix d'entre eux sont en arrêt maladie, ne laissant plus qu'une infirmière en activité, a rapporté le Collectif inter-blocs.
Les infirmières "dans un état moral très compliqué"
"Les aménagements qui ont été proposés n'ont pas été suffisant pour leur permettre de tenir, leur santé a lâché", constate dans le reportage LCI disponible en tête de cet article, la secrétaire adjointe de la CGT du CHU de Grenoble Alpes (CHUGA), Elizabeth Guillemin. "Elles sont vraiment dans un état moral très compliqué. Elles sont dans une grande culpabilité."
De son côté, la direction juge dans un communiqué de presse la situation "exceptionnelle". Elle "impose au CHUGA de prioriser et de d'accélérer ses actions pour répondre aux besoins de la chirurgie pédiatrique, notamment par le recrutement d'infirmiers de bloc opératoire."
Ce manque de personnel côté pédiatrie est inédit au sein du CHU. Le phénomène est néanmoins loin de ne concerner que ce secteur, rappelle Elizabeth Guillemin. "Ce qu'on demande, c'est de revoir les conditions de travail, de faire en sorte que le personnel qui est encore là, reste, qu'il puisse y avoir une offre d'accès aux soins qui soit en cohérence avec les besoins de la population", revendique la syndicaliste.
En attendant, le bloc opératoire des urgences pédiatriques est maintenu ouvert grâce au renfort de personnels venus d'autres services de l'hôpital, des urgences adultes notamment ou des intérimaires, abandonnant par conséquent les interventions programmées pour se concentrer sur les urgences les plus graves.
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