MESSAGE DE FERMETÉ - Invité du Grand Jury ce dimanche, le directeur général de l'AP-HP est revenu sur la décision de démettre de ses fonctions le Pr Perronne. Il a notamment dénoncé ses accusations "gravissimes".
Devenu un personnage public durant la pandémie de Covid-19, le Pr Christian Perronne a été démis de ses fonctions de chef de service des maladies infectieuses de l'hôpital de Garches, dans les Hauts-de-Seine. Une décision entérinée par le directeur général de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), Martin Hirsch, il y a quelques jours à peine.
Invité du Grand Jury sur LCI ce dimanche, ce dernier est revenu sur son choix, qu'il assume et justifie par des accusations qualifiées de "gravissimes".
"Zéro censure"
"Il y a zéro censure", assure d'emblée Martin Hirsch, "c'est une décision que j'ai prise avec le soutien de l'ensemble de la communauté médicale." Il poursuit et explique que le Pr Perrone n'est "pas un martyr", qu'il a surtout souhaité "mettre fin à la possibilité de voir quelqu'un s'exprimer tout en ayant la qualité de chef de service dans un grand hopital", avec notamment "une responsabilité sur l'enseignement des jeunes".
On ne pouvait pas lui laisser des responsabilités
Martin Hirsch
Il lui reproche entre autres d'avoir soutenu qu'à cause de l'hydroxychloroquine, non autorisée, "on avait tué 20 ou 25.000 personnes". Mais aussi d'avoir accusé ses collègues de "faire n'importe quoi", assurant par exemple que "ceux de Nantes avaient tué un patient en ne lui donnant pas d'hydroxychloroquine".
Autre élément mis en avant : ses propos sur les médecins réanimateurs, Christian Perronne ayant soutenu qu'ils étaient "intéressés par l'argent", tout en en "considérant qu'on gardait le plus de patients possible pour gagner de l'argent". Des "accusations gravissimes" aux yeux du patron de l'AP-HP.
"On ne pouvait pas lui laisser des responsabilités", résume-t-il, d'où le fait d'avoir saisi un conseil de déontologie. À la suite de toutes les procédures engagées, Martin Hirsch assume totalement son choix de mettre fin a ses fonctions de chef de service. Il déplore "la manipulation dont sont victimes beaucoup de gens", convaincus de la véracité de nombreuses théories du complot apparues lors de l'épidémie.
Aujourd'hui, note-t-il, "on se raccroche à des gens qui sont manipulateurs". Des personnages parfois reconnus dans le monde médical et dont fait selon lui partie le Pr Perronne. Il cite enfin l'influence néfaste du "documentaire" Hold-up, qui a mis en avant le spécialiste des maladies infectieuses et qui a été largement dénoncé, accusé de propager de multiples fake news.
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