SATURATION - La tension monte dans les hôpitaux martiniquais. Les soignants font face à des arrivées continues de malades du Covid-19, mais manquent de lits pour les prendre en charge. Une cinquantaine de militaires a ainsi été déployée pour les aider.
Les hôpitaux martiniquais sont saturés. Les professionnels de santé sont débordés par le flux incessant de malades du Covid-19 (198 nouvelles hospitalisations dont 37 en réanimation enregistrées lundi selon les autorités sanitaires de Martinique ) et manquent de matériel médical pour les soigner. "Ce matin, 13 patients avaient besoin de lits, or nous n'avions que 3 places", déplore ce mardi le docteur Yannick Brouste, chef du service des urgences au centre hospitalier universitaire à Fort-de-France, dans le reportage de TF1 en tête d'article.
Pour faire face à l'urgence sanitaire sur l'île antillaise (603 nouveaux cas en 48 heures), une cinquantaine de militaires du Service de santé des Armées et du régiment médical de l'Armée de terre a été déployée dans le CHU de Martinique. Les soldats s'apprêtent à "venir en appui du dispositif sanitaire civil" et aussi à "ouvrir rapidement 5 lits de réanimation lourde dès mercredi et 5 lits vendredi. Les locaux sont parfaitement équipés pour cela", assure le médecin chef. Ainsi, "dès que les lits supplémentaires seront opérationnels, ils seront tout de suite utilisés", affirme le docteur Brouste aux urgences.
Corrélation entre nombre de cas et de décès
Outre la hausse édifiante du nombre de cas et d'hospitalisations, la Martinique enregistre un nombre croissant de décès (130 depuis le début de l'épidémie dont 31 ces quatre derniers jours) en raison d'un faible taux de vaccination qui plafonne à 16%. "Le pourcentage de personnes non-vaccinées en réanimation, c'est 100%. Aucun patient vacciné est arrivé jusqu'en réanimation", précise le chef de service réanimation du même hôpital Cyrille Charbatier.
Les graphiques ci-dessous de CovidTracker, réalisés à partir des données de Santé publique France (SpF), attestent en effet une corrélation entre l'augmentation du nombre de cas et l'augmentation des décès en Martinique.
Contrairement aux régions en métropole, où le taux moyen de vaccination est bien plus élevé (53%). Les Alpes-Maritimes, par exemple, enregistre de nombreux cas depuis le début des vacances estivales - la vaccination n'empêchant pas la transmission du virus -, mais peu de décès puisque le vaccin protège des formes graves de la maladie.
Deux salles, deux ambiances pic.twitter.com/19VTzo1TqW — GRZ (@GuillaumeRozier) August 2, 2021
Alors que l'île antillaise est à nouveau sous cloche depuis vendredi 30 juillet pour une durée d'au moins trois semaines, les équipes du CHU de Martinique s'attendent à des semaines difficiles, en raison d'un taux d'incidence parmi les plus élevés de France (1068 cas pour 100.000 habitants) qui ne cesse de grimper.
Sur le
même thème
Tout
TF1 Info