Le 20h

Cancer du sein : un centre médical francilien accélère le diagnostic et l'administration des soins

Publié le 19 octobre 2021 à 12h17
JT Perso

Source : JT 20h Semaine

INNOVATION - Lorsqu'il est dépisté suffisamment tôt, le cancer du sein se guérit dans neuf cas sur dix. À l'institut Gustave Roussy, à Villejuif, des aménagements ont été faits pour des diagnostics et des soins plus rapides. Le 20H de TF1 a rencontré patientes et professionnels.

La dernière mammographie de Béatrice a révélé une zone suspecte. Elle a donc pris rendez-vous au service de pathologie mammaire de l'institut Gustave Roussy, à Villejuif (Val-de-Marne), pour savoir très vite s'il s'agit d'un cancer du sein. "Je voulais avoir le résultat final. Et là, je sais que je l'aurais cet après-midi. C'est rassurant", confie-t-elle à TF1, dans la vidéo en tête de cet article. 

En règle générale, il faut attendre une semaine à dix jours pour avoir une réponse. Mais dans cet institut, chaque lundi, les soignants sont tous présents au même endroit pour que les patientes obtiennent un résultat le jour même. Les prélèvements durent quelques minutes et font l'objet d'une analyse immédiate dans la pièce d'à côté.

"Je vais aller remettre ce résultat au chirurgien ou au clinicien" qui se trouvent dans les salles attenantes, nous précise le Dr Natacha Joyon, anatomopathologiste à l'institut Gustave Roussy. "Donc le soir, la patiente sait exactement ce qu'il va se passer pour la suite".

Si le résultat de Béatrice est rassurant, pour d'autres, le diagnostic d'un cancer du sein sera confirmé sans perdre de temps. "On a tout très rapidement, ce qui nous permet de lancer les traitements au plus vite", souligne le Dr Marion Aupomerol, du service de pathologie mammaire de l'institut.

Au total, la préparation prend 3 heures, contre 7 à 15 jours il y a encore un an

Dr Sofia Rivera, cheffe du service de radiothérapie

Évelyne, elle, a déjà démarré son traitement. Opérée cet été, elle est venue passer un scanner indispensable pour préparer sa radiothérapie, faire des marquages, et repérer précisément les zones à irradier. Et pour alléger son parcours, l'équipe s'est complètement réorganisée. 

"Au total, la préparation entre le scanner et la séance prend environ trois heures, alors qu'il y a encore un an, au sein de l'établissement, on avait besoin de sept à quinze jours pour pouvoir faire tous les contrôles nécessaires", explique à TF1 le Dr Sofia Rivera, cheffe du service de radiothérapie du sein. 

Résultat : Évelyne peut débuter son traitement le même jour, au cours de l'après-midi. Autre aménagement : au lieu de venir pendant trois semaines, elle n'aura que cinq séances rapprochées. Ce programme concerne encore peu de patientes mais, à termes, 40% d'entre elles pourraient en bénéficier.

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L'autre révolution pour les femmes concerne un meilleur repérage des risques de rechute. Encore aujourd'hui, une spécialiste analyse au microscope les cellules cancéreuses prélevées sur les patientes. Mais demain, c'est un logiciel d'intelligence artificielle qui le fera en quelques minutes.

Le programme informatique désignera les cellules nécessitant une nouvelle chimiothérapie et celles qui n'en auront pas besoin. "On est dans une ère où on essaie d'adapter au mieux le traitement", résume le Dr Magali Lacroix-Triki, du département de biologie et de pathologie médicales de l'institut Gustave Roussy. 


La rédaction de TF1 /LCI

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