100.000 morts du Covid en France : quel est le profil des victimes ?

L.G
Publié le 15 avril 2021 à 22h24

Source : TF1 Info

COVID-19 - Avec 300 décès ces 24 dernières heures, la France a dépassé ce jeudi la barre des 100.000 morts. Un palier symbolique qui nous invite à nous interroger sur le profil des victimes du Covid-19.

Le 14 février 2020, le Covid fait officiellement sa première victime en France. Un homme de 80 ans venu de Wuhan en Chine, meurt à l'hôpital Bichât à Paris. Une dizaine de jours plus tard dans l'Oise, c'est un enseignant de 60 ans qui décède. Dans les trois mois suivants, la première vague de l'épidémie emporte plus de 34.000 personnes. À l'automne, la deuxième vague est encore plus meurtrière avec près de 42.000 décès supplémentaires. Et ces décès n'ont pas faibli. Depuis janvier, au moins 24.000 patients sont morts. 

"Nous n'oublierons aucun visage, aucun nom", a assuré ce jeudi 15 avril Emmanuel Macron sur Twitter, alors que la France venait de franchir la barre symbolique des 100.000 morts. Mais quel est le profil des 100.102 personnes qui ont succombé du coronavirus depuis le début de la pandémie ? 

92.600 victimes avaient plus de 65 ans

Le virus s'attaque un peu plus violemment aux hommes qu'aux femmes. Les hommes représentent 58% des décès et les femmes 42%. Et le Covid-19 décime majoritairement les plus âgés. Parmi les victimes, 92.600 avaient plus de 65 ans, 6.700 entre 45-65 ans, 600 entre 15-44 ans et une dizaine d'enfants et dans deux tiers des cas, le patient présentait un facteur de comorbidité du type, problèmes cardio-vasculaire, diabète ou obésité.  

Autre fait notable, le virus a frappé la France de manière inégale. Ce sont les habitants des zones urbaines à très forte densité qui ont payé jusqu'ici le plus lourd tribut, avec en tête l'Île-de-France de loin la plus touchée, puis la région Auvergne-Rhône-Alpes devant le Grand Est pourtant submergé très violemment par l'épidémie lors la première vague. L'ouest a été plus épargné pour le moment. 

100.000 morts donc, mais toujours pas d'hommage en vue. Seule une promesse faite par le chef de l'État sur Twitter. Celle de n'oublier "aucun visage, aucun nom", faite par un Président résolument "tourné vers la sortie" de la crise. Jusqu'à présent, Emmanuel Macron et le gouvernement ne se sont pas prononcés publiquement sur l'organisation d'une cérémonie d'hommage national aux victimes du Covid-19, que réclament  pourtant des associations et des élus, comme l'a expliqué ce matin Julien Bayou au micro de Jean-Michel Aphatie.

Interrogé hier sur le sujet en sortie de Conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, a répondu : "Toutes nos forces sont jetées dans la bataille contre l'épidémie (...) mais viendra évidemment ce moment de l'hommage et du deuil pour la Nation." Plusieurs pays ont déjà organisé de tels hommages, comme le Royaume-Uni, l'Espagne ou les États-Unis. 


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