VIDÉO - Peut-on éviter les produits toxiques dans les cosmétiques ?

Publié le 27 octobre 2020 à 8h30

Source : JT 20h Semaine

ENQUETE - Depuis de nombreuses années, plusieurs associations dénoncent la toxicité de certains produits cosmétiques de la vie quotidienne. Représentent-ils un danger immédiat ? Peut-on s’en passer ? Produisent-ils des effets similaires chez tout le monde ? On fait le point.

Triclosan, phénoxyéthanol, dioxyde de titane... Autant de substances potentiellement toxiques que l’on retrouve dans la composition de certains cosmétiques (gels douche, shampoing...). La dangerosité de ces produits d’hygiène est régulièrement pointée du doigt ces dernières années. 

Fin août dernier, l’association 60 millions de consommateurs a ainsi publié une étude qui dénonce les "substances problématiques" de produits que nous utilisons tous les jours. Mais alors, que faut-il en penser ? 

Dans quelle mesure certains produits cosmétiques sont-ils toxiques ?

Tout d'abord, un rappel important :  tous les produits concernés sont autorisés par les autorités. La dangerosité immédiate des substances incriminées dans ces cosmétiques doit donc être relativisée. Il s’agit plutôt d’effets secondaires sur le long-terme.  Un contact quotidien avec ces substances peut ainsi créer des effets potentiellement cancérogènes ou sur la reproduction. L’intensité de ces conséquences néfastes varie en fonction du produit. Le gel douche laisse par exemple moins de traces puisqu'il est rincé, contrairement à un dentifrice parfois ingéré. 

Ces substances produisent-elles des effets similaires chez tous les individus ?

Les réactions allergènes ou cancérogènes – pour ne citer qu’elles – varient en fonction de l’utilisation, plus ou moins régulière, des produits. Les dermatologues rappellent aussi que les individus ne sont pas égaux face à la dangerosité de certaines substances simplement parce que la qualité de leur peau diffère. Les personnes atteintes de maladies de peau sont ainsi plus vulnérables car moins protégées, les substances toxiques étant davantage absorbées. 

Est-il possible de remplacer ces substances toxiques ?

Les laboratoires sont unanimes : le remplacement des substances controversées constitue un travail de longue haleine. Il faut en effet réussir à trouver un substrat qui permette de conserver l’efficacité du produit. Parfois, trop de précipitation peut aussi se révéler contreproductif. L’exemple marquant demeure le remplacement du parabène, potentiellement cancérigène, par la NIT dans certains produits pour les bébés ou le maquillage. Un choix qui a été à l’origine de nombreuses allergies.  

Peut-on se passer de ces produits potentiellement toxiques ?

Les produits naturels demeurent la meilleure solution pour éviter le contact avec des substances controversées. Les cosmétiques solides représentent aussi une belle alternative mais demeurent coûteux (ils coûtent en moyenne 4 fois plus chers que des cosmétiques "traditionnels"). 

Au-delà de ces solutions très tranchées, certains réflexes peuvent aussi permettre de réduire drastiquement les risques, à commencer par la bonne lecture des étiquettes. 


Maxence GEVIN

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