Alors que l'inquiétude grandit ces derniers jours autour des punaises de lit, après des suspicions d'infestations dans des lieux publics, le ministre de la Santé a lancé un appel au calme."On n'est pas envahi", a-t-il assuré ce mardi.Il s'est dit surtout inquiet que la psychose actuelle n'entraîne des "abus" des entreprises antiparasitaires, tentées de faire bondir leurs tarifs auprès des particuliers.
Depuis plusieurs jours, la psychose gagne du terrain : après la multiplication de suspicions de punaises de lit dans des lieux publics, notamment les transports franciliens, des alertes sur ce "fléau" ont été lancées par plusieurs responsables politiques. Un vent d'inquiétude que le gouvernement veut calmer. Le ministre de la Santé Aurélien Rousseau a considéré mardi sur France Inter qu'il n'y avait pas pour l'heure de "motif à une panique générale" face à ces nuisibles. Reconnaissant que "quand vous avez des punaises de lit chez vous, c'est l'enfer", il a tout de même assuré que l'"on n'est pas envahi par les punaises de lit".
La présence des nuisibles avait été signalée ces dernières semaines dans des cinémas, TGV, dans le métro parisien ou la zone d'attente de l'aéroport de Roissy. Mais tous ces cas ne sont pas avérés. Chez les particuliers également, "il faut d'abord reconnaître que ce sont vraiment des punaises de lit", a insisté le ministre, mettant en avant "des gestes simples".
Halte aux "abus" sur les tarifs d'intervention des entreprises
"Si cela ne marche pas, il y a des entreprises agréées" à qui faire appel pour désinfecter son logement, a-t-il poursuivi, appelant à être vigilant dans le choix de la société. "Ce qui me préoccupe, c'est que les gens ne se fassent pas gruger avec des boites qui leur font payer 2000 ou 3000 euros" pour les débarrasser de ces punaises, a ainsi affirmé Aurélien Rousseau. "On va travailler à ce qu'il n'y ait pas d'abus, car dans ces situations-là, les gens sont prêts à payer des prix quelques fois déments", a-t-il appuyé. Il a dit souhaiter à ce sujet que l'exécutif puisse travailler "à la limitation de ces tarifs" et rappelé l'existence de 450 à 480 "professionnels agréés", à retrouver sur le site du gouvernement.
Aurélien Rousseau a en outre souligné que la présence de punaises de lit n'avait "rien à voir avec l'immigration", en référence à une question jugée "raciste" par des députés LFI et Renaissance de Pascal Praud. L'animateur a récemment demandé dans son émission sur CNews si la recrudescence des punaises de lit pouvait être liée à la venue de migrants en France. Les infestations sont liées simplement "à la mobilité", a insisté le ministre : "quand vous revenez de l'étranger, vous pouvez porter des punaises de lit, même en étant de cadre, et (en voyageant) dans un avion nickel", a-t-il détaillé.
Disparus de la vie quotidienne dans les années 1950, ces insectes ont fait leur grand retour depuis une trentaine d'années dans de nombreux pays développés à la faveur de modes de vie de plus en plus nomades, de consommations favorisant l'achat de seconde main et d'une résistance croissante aux insecticides. Elles ont infesté plus d'un foyer sur dix en France ces dernières années, quel que soit le niveau de revenus des personnes touchées.