La France face à une 3e vague d'ampleur

Réanimation : comment libérer des lits ?

Publié le 12 mars 2021 à 20h02, mis à jour le 12 mars 2021 à 22h38
JT Perso

Source : JT 20h WE

La barre des 4000 patients en réanimation a été atteinte ce vendredi. Et pour encaisser cette hausse des admissions, les hôpitaux envisagent toutes les solutions, y compris le recours aux transferts de malades.

Plus jeunes, plus graves et plus un lit disponible. À la Pitié-Salpêtrière, l’équipe de réanimation du plus grand hôpital du pays craint la saturation comme au printemps dernier. “Le nombre de patients est important et les patients sont souvent très graves", nous confie une infirmière. “On a l’impression de vivre la même vague qu’au mois de mars de l’an dernier. Au fait, elle arrive doucement mais sûrement”, rapporte une autre. Ici, le plus jeune patient pris en charge a 27 ans. La faute peut-être à des variants plus dangereux qui ont fait grimper le nombre de malades et menacent d’engorger l’hôpital. Pr Alexandre Demoule, chef du service médecine intensive réanimation dans l'établissement, affirme : “Ce qui serait absolument terrible, c’est de ne pas admettre en réanimation des patients qui ont grande chance de s’en sortir. Et c’est une possibilité à court terme si on ne trouve pas de solution”.

Partout dans l’Hexagone, les services de réanimation sont en tension. Plus de 4 000 patients Covid y sont pris en charge. C’est autant qu’en novembre dernier, en plein reconfinement. Pour soulager les régions les plus touchées actuellement, il y a d’abord les déprogrammations. En Île-de-France, comme en Provence-Alpes-Côte d’Azur, 40% des opérations non-urgentes ont été reportées. Dans les Hauts-de-France, les hôpitaux devront ouvrir près d’une centaine de lits supplémentaires la semaine prochaine. Donc, déprogrammer également pour rendre disponibles des soignants. Autre parade, les transferts des patients vers les régions moins submergées. Mais ses opérations se font en compte-goutte car rares sont les malades suffisamment stables pour le permettre. Depuis début mars, 13 patients du Nord du pays ont été évacués vers la côte ouest ou la Belgique, 21 depuis la région du Pas-de-Calais. Des transferts depuis l’Île-de-France devraient débuter dès ce samedi. Des TGV pourraient même être réquisitionnés à partir de la semaine prochaine.


La rédaction de TF1info

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