Pour éviter la saturation dans les services de réanimation, certains hôpitaux parisiens ont organisé leur premier transfert de patient ce samedi.
Un patient Covid évacué d’île-de-France se trouve à bord d’un hélicoptère qui atterrit ce samedi matin au CHU de Nantes. Signe supplémentaire de l'urgence de la situation en région parisienne. Trois hélicoptères ont décollé ce matin des hôpitaux parisiens pour transférer trois malades vers Le Mans, Angers et Nantes. La région Pays de la Loire est la première à avoir soulagé les hôpitaux franciliens. La Nouvelle Aquitaine prêtera main forte dès dimanche. Et l’Occitanie devrait accueillir 90 patients dans les trois prochaines semaines.
Concernant le profil des patients transférés, il y a plusieurs critères à respecter, et ils ne sont pas uniquement médicaux. Il faut d’abord obtenir le consentement de leur proche et que l’état des patients soit relativement stable. Les malades les plus gravement atteints ne peuvent pas être transportés. Le docteur Agnès Ricard-Hibon, médecin urgentiste au SAMU du Val-d'Oise, et membre de la Société française de médecine d’urgence, précise : “Il faut des patients qui ne sont pas en phase d’aggravation. Ce sont des patients qui ne vont pas sortir de réanimation dans les deux jours. ça n’a pas d’intérêt. Donc, ce sont des patients qui ont encore besoin de ventilation suffisamment longtemps, mais qui sont dans la phase stabilité”.
Depuis un an, 660 patients ont été transférés d’une région à une autre en hélicoptère, en avion ou en train. Des opérations d’envergure similaire se préparent. Un TGV médicalisé avec 24 patients devrait quitter Paris jeudi prochain. Mais pour le professeur Frédéric Lapostolle, un spécialiste de la médecine d’urgence, ces évacuations sanitaires ne sont pas une solution pérenne : “Parce que c’est très compliqué d’un point de vue logistique, c’est risqué pour les patients, c’est compliqué pour les familles aussi d’avoir les proches éloignés et puis parce que le système de santé ne va pas pouvoir persister comme ça en se déversant sur d’autres régions.. Et puis aussi, finalement, parce que les autres réanimations vont rapidement être débordées”.
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