Covid, bronchiolite, grippe : une triple épidémie inédite

VIDÉO - "Pas assez de lits" : les urgences débordées par la triple épidémie hivernale

F.R | Reportage TF1 I. Blonz, L. Gorgibus.
Publié le 23 décembre 2022 à 17h11
JT Perso

Source : JT 13h Semaine

Déjà affaiblis par un manque de personnel, les soignants sont confrontés à de fortes épidémies hivernales.
Le Covid-19, la bronchiolite et la grippe surchargent les services d'urgence.
À quelques heures du début des fêtes de fin d'année, les soignants appellent à la responsabilité.

Chaque matin, Yann Roth, praticien hospitalier aux urgences de l'hôpital de Nancy, passe le même appel. Et chaque jour, la réponse est toujours la même : aucune sortie à signaler, tous les lits restent occupés. La mission du médecin et de ses collègues de la régulation est de trouver des solutions pour accueillir les nouvelles admissions.

"Ça va me prendre un petit moment ce matin. Les derniers jours, où ça a été extrêmement compliqué, on a atteint des pics de passages aux urgences", confie le praticien dans le reportage de TF1 ci-dessus. Les jours les pires, les urgences du Centre hospitalier régional et universitaire de Nancy ont enregistré une hausse des admissions de "+20%" par jour.

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Déjà affaiblis par un manque de personnel, les hôpitaux sont en effet débordés par la concomitance des épidémies hivernales de Covid-19, de bronchiolite et de grippe. Si les chiffres du Covid baissent depuis quelques jours, le pic de la neuvième semblant avoir été atteint, la bronchiolite est particulièrement aiguë chez les nourrissons, et la grippe particulièrement forte chez les personnes âgées.

En première ligne : les services des urgences, où se rendent de plus en plus de patients, sans le personnel ou les moyens pour les accueillir. Au CHRU de Nancy, un patient en détresse respiratoire attend une place en service de réanimation, place qui n'existe pas. Devant cette situation, le personnel soignant, exténué, ne cache pas son exaspération. "Ce qui nous désole, c'est qu'il n'y ait pas assez de lits pour les hospitaliser, et surtout, ça rajoute du travail à toutes les équipes, les médecins, infirmiers, étudiants", regrette Melwyn Govindasami, assistant en médecine d'urgence.

Consulter son médecin traitant ou appeler le 15

Ouvertes 24H sur 24, 7 jours sur 7, les urgences viennent également compenser le manque de médecins traitant. Certains patients, avec des pathologies non graves, affluent dans ces services, et les engorgent. Dans la salle d'attente, Mattéo est venu pour soigner sa tendinite. "Je ne pouvais pas voir un médecin tout de suite, je devais attendre lundi", se justifie le jeune homme.

Pour éviter d'engorger davantage les urgences, déjà exsangues, et alors que les soignants redoutent la période des fêtes, traditionnellement compliquée à l'hôpital, les personnels de santé appellent à la responsabilité. Avant d'aller aux urgences, pour les pathologies légères, il est recommandé de s'adresser en priorité à son médecin traitement. "Pour les pathologies les plus graves, il faut passer par le centre 15 pour qu'il y ait une régulation et permettre de mieux fluidifier les arrivées aux urgences", résume Béatrix Fischer Faivre, cadre de santé au CHRU de Nancy. 

Pour tenter de faire face, le CHRU ont d'ores et déjà étoffé leurs effectifs : deux infirmières ainsi qu'un aide-soignant supplémentaire ont été rajoutés aux équipes de nuit et du jour.


F.R | Reportage TF1 I. Blonz, L. Gorgibus.

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