L'Agence nationale de sécurité du médicament lance une campagne nationale contre l’automédication.Il faut dire que les Français sont nombreux à avoir de très mauvaises habitudes en la matière.On fait le point sur ces gestes potentiellement dangereux.
"Les médicaments ne sont pas des produits ordinaires, ne les prenons pas à la légère". Depuis ce mercredi 7 juin, l'Agence nationale du médicament (ANSM) met en garde contre le mauvais usage des médicaments, dont les Français sont les plus gros consommateurs en Europe. Une étude menée en 2021 par l'ANSM révèle par exemple que près d’un Français sur trois considère que dépasser la date de péremption ne serait pas forcément dangereux.
"Ça m'est arrivé de prendre des médicaments périmés, de regarder sur la boîte et de me dire : 'bon allez, ça va marcher quand même'", admet une retraitée dans le reportage de TF1 en tête de cet article. Or, cela peut s’avérer inefficace et les patients s’exposent à des effets secondaires indésirables, parfois dangereux.
Quels sont les risques ?
Même chose lorsqu’on ne respecte pas la dose ou la durée du médicament prescrit, y compris les plus anodins, comme le paracétamol. Trois Français sur dix ont cette mauvaise habitude. Mais peu de personnes semblent avoir conscience des conséquences de cette pratique. "Prenons l'exemple du paracétamol, que tout le monde a dans son armoire, si vous augmentez les doses sur 48 heures, vous avez une destruction potentielle du foie qui peut se produire", indique Sabine Lévy, pharmacienne à Paris.
La prise d’un médicament doit donc être adaptée à chaque patient. Sauf qu'une personne sur deux a déjà donné son traitement à un proche qui présente les mêmes symptômes, souligne encore cette étude. Pour éviter cela, l’ANSM rappelle notamment qu’on doit prendre les médicaments uniquement sur la prescription de son médecin ou sur les conseils de son pharmacien.
"Et pas recommandé par un proche ou une connaissance ou même quelqu'un de sa famille. Parce que vous avez toujours des bénéfices avec un médicament, mais vous avez aussi toujours des risques. Et donc en permanence, vous regardez le rapport en fonction de la situation du patient et si vous bougez un paramètre ou vous ne le respectait pas, vous perturbez ce rapport", avertit Christelle Ratignier-Carbonneil, directrice générale de l'ANSM.
Pour éviter le gaspillage ou la surconsommation, la France pourrait s’inspirer de certains pays, comme les États-Unis, où les médicaments sont vendus à l’unité. Mais aujourd’hui, seuls 10% des professionnels pratiquent cette vente.
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