La maternité de Sedan recherche désespérément des médecins pour accompagner les 500 femmes enceintes qui s'y présentent chaque année.Il manque au moins six professionnels.Pour les attirer, l'hôpital a eu une surprenante idée.
La drôle d'annonce est parue dans les journaux ce week-end. La maternité de Sedan (Ardennes) recrute "anesthésistes, gynécologues et pédiatres... pour faire des bébés !". Avec en cadeau, une annonce plutôt inhabituelle : tout spécialiste qui voudra bien signer un contrat "donnera son nom à une rue de Charleville-Mézières ou de Sedan".
Le maire de Sedan, Didier Herbillon, est prêt à changer ses plaques. "On a tous des rues avec des noms de fleurs, des noms d'arbres... On peut donc aisément débaptiser et rebaptiser au nom d'éventuels anesthésistes qui viendraient nous donner le coup de main nécessaire", dit-il dans la vidéo du 20H de TF1 ci-dessus.
Embauchés au salaire maximum
Car, derrière ce geste symbolique, c'est l'avenir de la maternité de Sedan qui est en jeu. Au mois d'avril, les deux derniers médecins-anesthésistes partent à la retraite. S'ils ne sont pas remplacés, plus aucun accouchement ne sera possible. Pour Alicia et Jérémie, heureux parents de leur quatrième enfant Lyana, née dans cette maternité, c'est primordial. "En cas de complications, il faut bien se rendre à la maternité la plus proche", souligne Alicia.
Inaugurée il y a moins de dix ans, cette maternité est bien équipée et les anesthésistes seraient embauchés au salaire maximum, quelle que soit leur ancienneté. Mais depuis deux ans, aucun candidat ne s'est présenté. "On n'est pas les seuls malheureusement à être concernés par la problématique. Les spécialités médicales avec des gardes, avec des responsabilités aussi, sont particulièrement impactées", résume Christelle Barré, cadre de santé au pôle mère-enfant.
Les Ardennais en appellent donc au gouvernement pour sauver leur maternité. "Elle dessert un bassin de vie de 85.000 habitants qui vont devoir faire des dizaines de kilomètres maintenant. Ça n'est pas de l'aménagement du territoire ; c'est une politique que l'État doit revoir urgemment", s'insurge Didier Herbillon.
Les médecins candidats à la postérité dans les Ardennes ont jusqu'au 15 avril pour postuler.
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