Insomnie chronique : quels sont les symptômes et comment la combattre ?

par A.F | Reportage TF1 Sylvain Millanvoye, Karine Betun
Publié le 27 janvier 2023 à 12h19, mis à jour le 27 janvier 2023 à 13h00

Source : JT 20h Semaine

Réveils nocturnes multiples, impossibilité de s'endormir...
Ces symptômes s’apparentent à ceux de l’insomnie chronique.
Comment les reconnaître, et surtout comment les combattre ?

On dit que la nuit porte conseil, mais elle tourne surtout au cauchemar pour la large majorité des Français qui souffrent au quotidien de problèmes de sommeil. Selon une étude de Santé Publique France, ils sont 71% aujourd'hui à affirmer mal dormir. Avant la crise du Covid-19, ce chiffre ne s’élevait qu’à 49% selon cette enquête, qui montre une évolution assez catastrophique de la santé mentale des Français.  

Ils dorment de moins en moins bien, avec en cause le mode de vie, comme l'explique le professeur Damien Léger, chef du centre du sommeil et de la vigilance à l’hôpital Hôtel-Dieu AP-HP, dans le reportage "grand format" du 20H de TF1 sur le sommeil à retrouver en tête de cet article. Selon lui, le fait de "rester connecté" détériorerait considérablement la qualité du sommeil.  "Il y a évidemment un effet Covid sur la qualité de notre sommeil, note-t-il par ailleurs. On a enchaîné les confinements, les situations angoissantes générant de l’anxiété".

Si dormir mal de temps en temps est fréquent, selon le réseau Morphée, 20 à 30% de la population souffre d’insomnie chronique. On observe trois types de mauvais dormeurs. Celui  a du mal à s’endormir dans les 30 minutes qui suivent le coucher. Un autre qui se réveille plusieurs fois dans la nuit. Le troisième, lui, sort de son sommeil définitivement au moins une heure avant celle prévue de son lever. Dans ces trois cas, on parle d’insomnie chronique quand ces phénomènes se reproduisent au moins trois fois par semaine et depuis environ trois mois. 

Des solutions pour mieux dormir

La meilleure option pour lutter contre les symptômes d'insomnie chronique reste de consulter un spécialiste. D'après le site de l'Assurance Maladie, il faut le faire dès qu'on ressent "de la fatigue le matin, de la somnolence en journée et des troubles de concentration, de l'attention et de la mémoire".  En ce sens, de nombreuses thérapies comportementales sont organisées en groupe au centre du sommeil de l'Hôtel-Dieu. Le reportage montre diverses solutions mises en place par l'équipe médicale, comme par exemple le fait d'établir un agenda de vigilance et de sommeil pour au moins 3 mois : ce journal de bord permet au médecin de suivre les évolutions du sommeil du patient.

Pour bénéficier d’un sommeil de qualité, vous devez éviter au maximum la lumière bleue des écrans, quelques heures avant le coucher. Ne ressassez pas votre journée de travail et mettez de côté le stress lié à votre famille et à l’actualité. L'équipe de TF1 a rencontré la sophrologue Caroline Rome, du Centre du sommeil et de la vigilance, qui fait référence dans la recherche de solutions pour les patients atteints d’hypersomnies rares. Elle propose à ses patients des exercices de respiration qui rappellent la marche afghane : "Il faut inspirer par le nez, et souffler par la bouche tout doucement, puis vider ses poumons."

Marie-Françoise Vecchierini, neurologue et psychiatre spécialiste des pathologies du sommeil, avançait de son côté dans cet autre reportage du 20H de TF1, diffusé en 2018, que "tenter d’identifier le facteur qui va déclencher l’insomnie" est sans doute le moyen le plus efficace de lutter contre celle-ci. L'élément catalyseur peut être psychologique ou physique, cela peut être un stimuli visuel, auditif ou tactile. "C'est un peu plus compliqué quand le patient est atteint depuis une vingtaine ou une trentaine d'années", soulignait la spécialiste. Selon le site de l'Assurance Maladie, il faut aider le médecin à identifier au mieux le type de trouble du sommeil, la date de la première insomnie, la fréquence à laquelle celles-ci arrivent et sous quelle forme, les répercussions sur votre vie quotidienne, et toute autre information que vous jugeriez importante concernant votre problème.

Le site souligne aussi que "des maladies qui ne se révèlent qu’au cours du sommeil sont par ailleurs responsables d’insomnie comme le syndrome des jambes sans repos ou le syndrome d’apnées du sommeil".  Si vous souffrez d'une de ces affections, il faut se référer à un médecin neurologue ou à un centre du sommeil dans les plus brefs délais. Et si vous pensez faire partie des 71% de Français qui dorment mal, vous pouvez tester en ligne votre sommeil sur le site du réseau Morphée.


A.F | Reportage TF1 Sylvain Millanvoye, Karine Betun

Tout
TF1 Info