Face à la vitesse de la propagation de la 5ème vague, certains pays n'hésitent plus à concentrer leurs restrictions sur les non-vaccinées. L'Autriche envisage de les confiner dans les prochains jours. Singapour leur fera bientôt payer les frais médicaux.
C'est l'une des mesures les plus drastiques pour inciter à se faire vacciner. En Autriche, face à la flambée des contaminations, le gouvernement conservateur donne un nouveau tour de vis. "Le taux de vaccination est honteusement bas. Dans cette situation, nous devons confiner les personnes non-vaccinées", prévient Alexander Schallenberg, chancelier fédéral. La mesure sera soumise au Parlement dimanche. L'Autriche fait partie de ces pays européens où plus d'une personne sur trois n'est pas vaccinée.
C'est aussi le cas de l'Allemagne. Jusqu'ici, il est hors de question d'imposer le vaccin. Mais face à des taux de contamination jamais atteints outre-Rhin, dans certains Lander, la règle des 2G s'impose. Les non-vaccinés n'ont plus accès au restaurant ou aux salles de sport. Il s'agit donc d'un pass vaccinal. La mesure s'applique notamment en Bavière où certains hôpitaux sont saturés.
La défiance est encore plus visible dans les pays plus à l'Est où moins de la moitié de la population est vaccinée. Comme en Russie, le pays le plus durement frappé par cette nouvelle vague. Moscou vient de décréter une obligation vaccinale pour les plus de 60 ans et les employés des services publics. Mais il n'est pas certain que cela suffise à dissiper la méfiance envers le Kremlin et son vaccin Spoutnik.
Face aux réfractaires à la vaccination, Singapour, un autre pays loin de l'Europe, ne fait pas dans la demi-mesure. Dans ce pays, plus de 87% de la population est vaccinée, l'un des taux les plus élevés au monde. Les autorités accordent aux non-vaccinés jusqu'au 8 décembre pour changer d'avis. Au-delà, ils devront payer leurs frais d'hospitalisation s'ils se retrouvent en réanimation.
TF1 | Reportage C. Bayle