L'automne et l'hiver bouleversent notre horloge biologique.Ces saisons peuvent nous plomber notre moral, voire provoquer un épisode dépressif.Quelques réflexes aident à limiter les symptômes, explique le Dr Pierre-Alexis Geoffroy.
Les températures baissent, les jours rétrécissent et le moral s'affaisse. Un Français sur trois est touché par le blues hivernal, et pour 5% d'entre eux, cela va jusqu'à la dépression saisonnière. Quelle différence ? Pierre-Alexis Geoffroy, psychiatre et spécialiste du sommeil à l'AP-HP, nous éclaire : "Le blues hivernal, ce n'est pas vraiment une définition médicale. C'est l'effet des saisons sur l'organisme : toute la population mange un peu plus, dort un peu plus, est un petit peu plus triste… Mais ces symptômes peuvent se compliquer lors d'un épisode dépressif saisonnier. Cela signifie que les patients sont incapables de travailler ou de faire les activités qu'ils avaient l'habitude de faire facilement."
En cause : une moindre exposition au soleil
En cause, la modification de l'alternance jour nuit et notre moindre exposition au soleil, qui bouleversent notre horloge biologique. Ce qui explique que les pays du Nord soient encore plus touchés : en Finlande, c'est 10% de la population qui est touchée par une telle dépression.
Comment faire face à ce phénomène ? "Il faut aider l'organisme en lui donnant un signal d'été en apportant de la lumière tôt le matin. On conseille aussi d'avoir des rythmes réguliers, d'avoir une activité physique matinale, et une bonne hygiène de vie notamment alimentaire." Comme le résume une personne interrogée dans le sujet en tête de cet article : "Une bonne séance de sport, une balade en forêt, et c'est reparti !"