Âge, territoires, sérums... 5 questions sur l'avancement de la vaccination en France

Le 27 décembre 2020, à Sevran (Seine-Saint-Denis), Mauricette, 78 ans, devenait la première Française vaccinée. Depuis, la campagne a véritablement accéléré. En atteste la nouvelle étape franchie depuis lundi : toute la population adulte en France peut désormais se faire administrer un des sérums destinés à lutter contre le Covid-19, sans condition d'âge ou d'état de santé. 

Quelques indicateurs permettent de réaliser le chemin parcouru en plus de cinq mois.

Selon les données officielles compilées par CovidTracker, 25.431.357 premières doses ont été administrées, et 11.875.362 personnes sont déjà totalement vaccinées. Au total, au moins 37,81% des Français ont reçu au moins une dose, ce qui représente 47,6% des adultes.

Au 15 juin, "il y a de bonnes chances qu'on soit au-delà" de l’objectif du gouvernement de 30 millions de primo-vaccinés, a estimé Alain Fischer sur LCI, dimanche.

Conformément à la stratégie gouvernementale, les tranches d'âge les plus vaccinées sont les plus élevées. Ce sont elles, avec les personnes présentant des facteurs de comorbidité, qui ont été les premières à accéder au vaccin. Ainsi, au 29 mai, 81,17% des 75 ans et plus étaient partiellement vaccinés et 67,32% complètement.

Au sein de la deuxième catégorie du classement, celle des 65-74 ans, 79,59% des personnes sont partiellement vaccinées et 43,03% complètement. Un chiffre bien supérieur à celui des 50-64 ans : 61,35% de Français de cette tranche d'âge sont partiellement vaccinés et 21,98% le sont complètement.

Viennent enfin les individus plus jeunes : 31,23% des 30-49 ans sont partiellement vaccinés et 8,55% complètement. Chez les 18-29 ans, 19,81% sont partiellement vaccinés, et 4,85% complètement.

La campagne de vaccination ne progresse pas à la même vitesse sur l'ensemble du territoire. Ainsi, en métropole, l'Île-de-France, selon CovidTracker, fait figure de "mauvais élève" : seuls 35,30% de la population y a reçu au moins une dose.

À l'inverse, la Corse (42,68%), la Nouvelle-Aquitaine (41,23%) la Normandie (41,02%), la Bretagne (40,66%) et les Hauts-de-France (39,44%) sont bien mieux lotis. Plusieurs facteurs peuvent expliquer ces différences d'une région à l'autre, comme le nombre de centres de vaccination accessibles.

À noter qu'au niveau des départements, c'est en Allier (Auvergne) que l'on vaccine le plus. 

Tous les sérums ne sont pas utilisés dans les mêmes proportions en Union européenne, et a fortiori en France. L'instance supranationale, et donc l'Hexagone, ont particulièrement misé sur le vaccin de Pfizer/BioNTech, dont 27.527.043 de doses (cumul des premières et deuxièmes injections) ont été inoculées en France au 29 mai, selon les données officielles.

Le deuxième vaccin le plus utilisé est celui d'AstraZeneca, avec 5.043.027 de doses. Suivent celui de Moderna (3.240.621 de doses) et celui de Johnson & Johnson, avec 268.687 doses inoculées. À noter que ce dernier ne nécessite qu'une seule injection pour garantir une immunité suffisante aux patients.

D'après les données des autorités françaises, le pays a déjà reçu, au 30 mai, 27.267.340 de doses du vaccin Pfizer/BioNTech, 8.119.100 de l'AstraZeneca, 3.847.200 du Moderna et 817.200 du Janssen.

La France s'attend ensuite à avoir reçu au 20 juin, 38.252.470 de doses du Pfizer/BioNTech, et 5.179.200 du Moderna. En revanche, pour ce qui est des deux autres vaccins, les estimations ne sont pas encore disponibles. Au 11 juillet, l'Hexagone s'attend à avoir reçu 48.431.470 de doses du vaccin Pfizer/BioNTech, et 6.156.000 de doses du Moderna.

Au total, la France s'attend à avoir reçu un total de 76,7 millions de doses au mois de juin, après avoir atteint 44,5 millions en mai.