Zéro alcool pendant un mois : relèverez-vous le défi du "Dry january" ?

Publié le 4 janvier 2019 à 13h08

Source : JT 20h Semaine

CHALLENGE – Un mois de janvier tout en sobriété après les excès des fêtes de fin d'année, ça vous tente ? Le "Dry january", une pratique inventée par les Britanniques, a désormais ses adeptes en France. Et il serait bénéfique à court et long terme.

Champagne, grands crus et autre liqueurs de fêtes : en ce début janvier, vous n'en pouvez plus et votre foie sature totalement. C'est normal, car à Noël et lors du réveillon du jour de l'An, nombreux sont ceux qui ont forcé la dose. D'où la tentation de calmer le jeu en faisant une cure sans alcool. 

C'est une bonne idée et sachez que chez nos voisins anglais cela porte même un nom : le Dry january (janvier sobre). En clair, les gens qui pratiquent mettent leur foie au repos pour, dans un premier temps le nettoyer et, dans un deuxième, aider l'organisme à attaquer l'année du bon pied. Selon l'association Alcohol Concern, qui a lancé en 2013 cette tendance au succès croissant outre-Manche, pas moins de 5 millions de Britanniques l'ont respectée en 2017. Et en France aussi, l'idée commence à prendre.

Des bénéfices rapidement observés

Les méfaits de l'alcool consommé en trop grande quantité ne sont plus à prouver. Surpoids, trouble du sommeil mais aussi cancer et problèmes cardio-vasculaires sont plus courants chez des sujets qui en boivent régulièrement. Rappelons que les recommandations officielles préconisent de ne pas dépasser la dose de 21 unités par semaine chez l'homme et 14 chez la femme, et pas plus de 4 unités en une seule occasion quel que soit le cas de figure.

Mais y a-t-il vraiment des avantages concrets à arrêter de boire pendant tout un mois ? Il semblerait que oui et que les bénéfices sur la santé s'observent rapidement. Selon une étude britannique de l'University College de Londres, parue en 2014, s'abstenir pendant les 31 jours du premier mois de l'année pourrait vraiment améliorer notre état de santé général. Ainsi, les 10 volontaires qui avaient mis leur consommation entre parenthèse dans le cadre de cette étude avaient vu la graisse présente dans leur foie réduire de 15 %. Ils avaient également déclaré expérimenter une meilleure concentration et avoir un sommeil de meilleure qualité. Enfin, et cela en intéressera plus d'un, une perte de poids de 1,5 kg en moyenne avait été enregistrée à l'issue de ce Dry january. Car l'alcool, c'est avant tout beaucoup de sucre. En consommer tous les jours augmente mathématiquement notre ration calorique. 

Des bénéfices similaires ont été à nouveau enregistrés dans une récente étude menée par l’université britannique de Sussex sur des participants au Dry january de l'an dernier, cette fois au nombre de 800. En les interrogeant au mois d'août sur les conséquences de leur abstinence de janvier, il est notamment apparu qu'une écrasante majorité d'entre eux (93%) avait ressenti un sentiment d’accomplissement à l'issue de ce mois de sobriété, ou avait eu un meilleur sommeil pendant cette période (73%). 

Mieux, huit mois après, les personnes sondées continuaient à boire moins : la moyenne de leur nombre de verres bus chaque semaine est passée de 4,3 à 3,3 selon leurs déclarations. "Le simple fait de passer un mois sans alcool aide les gens à boire moins sur le long-terme", fait valoir le directeur de l'étude, le docteur Richard de Visser, en pied de celle-ci.

L'important, c'est de participer

Mais nous ne sommes pas tous égaux devant le challenge du Dry january. Ainsi, lors d'une précédente étude, des chercheurs de l'université du Sussex s'étaient aperçus que les personnes qui avaient tendance à boire modérément tout au long de l'année avaient plus de facilité que les autres à relever le défi du mois sans alcool. Toutefois, même les personnes qui échouent, et qui ne parviennent pas à tenir ces 31 jours d'abstinence, peuvent bénéficier des effets positifs du Dry january. En effet, le fait de tenter de limiter sa consommation a déjà tendance à sensibiliser sur les conséquences d'une ingestion d'alcool excessive et les volontaires ont en général de meilleures dispositions pour surveiller ce qu'ils boivent tout au long de l'année.

Il semble donc qu'on ait tout à gagner à se lancer dans un Dry january. Et pourquoi pas le faire à plusieurs pour s'entraider et se motiver ? A vous les recettes de cocktails sans alcool et autres smoothie à découvrir entre amis. Mais n'oubliez pas, ce n'est pas parce que vous aurez passé un mois sans boire qu'il faudra vous lâcher en février. Ne pas s'enivrer au mois de janvier c'est bien mais surveiller sa consommation d'alcool tout au long de l'année c'est encore mieux ! 


La rédaction de TF1info

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