PANDÉMIES - La grippe asiatique et celle de Hong Kong ont fait des dizaines de milliers de morts dans l'Hexagone en 1957 et 1968. Pourtant, elles n'ont pas marqué la mémoire collective.
Pour comprendre la façon dont nous vivons la crise sanitaire du coronavirus, nous vous proposons de remonter le temps. Dans les années 50 et 60, les épidémies de virus A/H2N2 et H3N2, ont provoqué la mort de dizaines de milliers de personnes dans notre pays. Plus récemment la pandémie de grippe A/H1N1 compte, elle aussi, plusieurs milliers de morts. Des bilans humains parfois plus élevés que celui que nous connaissons actuellement.
La grippe asiatique (1957-1958)
Fin 1956, une épidémie de grippe A/H2N2 frappe plusieurs provinces chinoises du Yunnan et du Guizhou. Un nouveau virus étudié par plusieurs laboratoires étrangers de virologie et qui, pour la première fois, vont suivre en temps réel une pandémie de grippe. Après la Chine, elle touche Singapour puis Hong Kong avant d'atteindre le continent américain et l'Europe en quelques mois. Se traduisant par une fièvre puis par une pneumonie mortelle, elle touchait principalement les adolescents, les personnes cardiaques et les femmes enceintes en fin de grossesse.
En Chine, de la glace était prodiguée pour faire tomber la fièvre tandis que les masques et le gargarisme (le fait de se rincer la gorge avec un liquide puis de le recracher) étaient obligatoires pour les bien portants. Le bilan de cette pandémie au niveau mondial s'élève à 2 millions de morts, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS) mais d'autres bilan ont vu le jour, selon l'agence fédérale de santé américaine Centers for Disease Control, 1,1 million de personnes sont mortes de la grippe asiatique. En France, la pandémie, peu médiatisée par les journaux, aurait causé entre 15.000 et 20.000 décès.
La grippe de Hong Kong (1968-1970)
La grippe A/H3N2 connue sous le nom de grippe de Hong Kong serait d'abord apparue en Chine en 1968 avant de se diffuser à grande échelle à Hong Kong. Elle touche 15% de la population et tue près de 50.000 personnes en quelques mois avant de se répandre sur tout le globe. En France, la grippe est peu médiatisée et n'a droit qu'à quelques brèves dans la presse. Le contexte politique et social est encore marqué par l'après mai 1968 et cette pandémie est considérée comme une épidémie banale, "un marronnier d'hiver" pour France Soir fin 1969. Elle est également minimisée par l'Institut Pasteur qui explique alors qu'il n'y a pas lieu de s'affoler.
Même son de cloche chez de nombreux autres scientifiques étrangers. À l'automne 1969, l'OMS est réunie à Atlanta (États-Unis) pour une conférence autour de la pandémie, beaucoup estiment alors qu'elle est finie. Mais ce n'est qu'après qu'elle fera des ravages en Europe et en France. Les écoles sont fermées alors que la grippe touche les plus jeunes. Bilan : 30 000 morts dans l'Hexagone. Un chiffre paru... en 2003 grâce aux travaux de l'épidémiologiste Antoine Flahault de l'Inserm. Entre l'été 1968 et le printemps 1970, la grippe de Hong Kong a tué environ 1 million de personnes.
La grippe A/H1N1 (2009-2010)
L'épidémie de grippe A/H1N1 se déclare au Mexique en 2009. Surnommée la grippe porcine, elle évolue par la suite en pandémie. S'il s'agit là de la première grippe pandémique de XXIe siècle, elle s'avérera moins meurtrière que redoutée par l'OMS et les États.
La multiplication des campagnes de prévention pour se faire vacciner alors que la pandémie prenait fin a notamment été critiquée. 18.000 décès liés à cette pandémie ont été confirmés par l'OMS tandis qu'une étude parue en 2012 dans la revue médicale The Lancet avançait une fourchette entre 151.700 et 575.400 morts. 323 décès en France sont attribués à la grippe A/H1N1.
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