Vous mangez au fast-food ? Attention aux phtalates !

Johanna Amselem
Publié le 15 avril 2016 à 17h15
Vous mangez au fast-food ? Attention aux phtalates !

NUTRITION – Les plats des fast-food sont déjà pointés du doigt pour leur composition nutritionnelle. Ils apporteraient aussi des substances toxiques au corps humain. Une étude américaine a retrouvé des phtalates dans les urines des adeptes de la malbouffe.

Carton rouge pour les fast-food. Obésité, cholestérol, les effets de la malbouffe sont maintenant bien connus pour l’organisme. Mais il semblerait que le carton de la frite, l’emballage du hamburger ou la boîte de la pizza soient également nocifs et puissent contaminer les aliments.

Une étude menée par des chercheurs de la George Washington University a mis en évidence un lien entre les grands consommateurs de fast-food et une présence élevée de phtalates dans leurs urines. Des résultats publiés dans la revue Environmental Health Perspectives . En plus du sel et du gras, les amateurs de restauration rapide absorbent d’autres composants nocifs.

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Pour arriver à ces conclusions, des chercheurs ont suivi 8877 Américains. Les participants ont répondu à un questionnaire et ont indiqué leur régime alimentaire de la dernière journée. Ils ont ensuite réalisé un test urinaire permettant de doser leur taux de deux phtalates différents (le DEHP et le DiNP). Verdict ? Les adeptes du fast-food avaient un taux de 23,8% plus élevé de DEHP que ceux qui n’en consommaient pas. Ils avaient également un taux de plus de 40% de DiNP que ceux qui n’étaient pas allés dans un fast-food pendant les dernières 24 heures.

Attention aux emballages !

Les chercheurs soulignent que cette exposition était augmentée avec les aliments à base de céréales ainsi que la viande comme dans les burritos, les cakes ou encore les nouilles. Les chercheurs précisent que d'autres études devront encore confirmer cette découverte et préciser le lien.

Dérivés de l’acide phtalique, les phtalates sont des perturbateurs endocriniens qui modifient l’équilibre hormonal ou encore qui impactent le développement du fœtus. Comme le souligne l’ Anses , le perturbateur endocrinien peut soit mimer l’action d’une hormone naturelle soit empêcher une hormone de se fixer à son récepteur. Ces plastifiants sont notamment utilisés dans la fabrication du PVC en favorisant sa mise en forme grâce à une meilleure flexibilité. Ils sont également présents dans certains cosmétiques. La Commission européenne interdit depuis 1999 l'utilisation de phtalates dans les jouets pour enfants. En France, l’usage des phtalates DEHP et DPB a été interdit dans les emballages plastiques au contact des aliments gras par la directive 2007/19/CE.

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Johanna Amselem

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