BIODIVERSITÉ - Le requin épineux, le requin hâ et l'émissole tachetée font parties des découvertes d'une vaste étude sur l'état de la Tamise. Une nouvelle "positive", signal d'une amélioration de la qualité de l'eau.
Sous la surface, la Tamise est bien plus riche qu'elle n'en a l'air. Des hippocampes, des phoques et même des requins ont été découverts dans ce fleuve qui traverse de part en part la capitale britannique selon un "bilan de santé" mené par la Zoological Society of London (ZSL) et rendu public ce mercredi.
Des nouvelles "positives" pour la faune de cette partie de l'Angleterre d'après l'association, alors que la Tamise avait été déclarée "biologiquement morte" en 1957. Depuis les années 1990, la rivière se repeuple grâce à une amélioration de la qualité de l'eau et de la concentration d'oxygène. Un phénomène qui s'accompagne de découvertes inattendues, notamment la découverte de trois espèces de requins : le requin épineux, le requin hâ et l'émissole tachetée.
We've today launched our State of The Thames report - a benchmark report to see how far we've come since the Thames was declared biologically dead 50 years ago. We've seen big improvements in water quality and wildlife. Read it here: https://t.co/gnN62UnOvM #NatureAtHeart pic.twitter.com/LQ6UOqkCRh — ZSL (@OfficialZSL) November 10, 2021
Pas d'attaque contre les humains
En voie d'extinction, le requin épineux tient son nom des épines qui se trouvent devant sa nageoire dorsale. Leur venin peut provoquer un sentiment des douleurs aiguë chez l'homme et ait l'un des rares poissons venimeux à circuler dans les eaux du Royaume-Uni, avec la raie et la vive.
Les Londoniens n'auront pas à s'inquiéter pour autant. Selon le Wildlife Trusts, une fondation animalière britannique, ces requins n'ont jamais lancé d'attaque non provoquée contre des humains. Par ailleurs, ils se nourrissent de poissons, de crustacés, de coquillages et de mollusques.
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L'impact de la hausse des températures
L'étude de la Zoological Society of London (ZSL) s'attarde sur un constat autrement plus inquiétant. Les scientifiques ont constaté une légère diminution du nombre d'espèces de poissons observés dans les zones de marée de la rivière, sans être en mesure d'en expliquer les raisons.
Tout au long de ses 346 km, la Tamise abrite ainsi plus de 115 espèces de poissons et 92 espèces d'oiseaux. Un équilibre menacé par la pollution et de changement climatique selon la ZSL, la température de l'eau augmentant de 0,2°C par an en moyenne.