Il sera à jamais le 1er homme à avoir marché sur la Lune : 5 choses que vous ignorez sans doute sur Neil Armstrong

Publié le 16 juillet 2019 à 11h12, mis à jour le 16 juillet 2019 à 11h26

Source : Sujet TF1 Info

PORTRAIT - Neil Armstrong a été le premier homme à fouler le sol de la Lune, le 21 juillet 1969. La personnalité de ce héros discret est bien souvent méconnue. Qui était-il vraiment ? La réponse en cinq anecdotes, alors que l'on célèbre le cinquantenaire de l'événement qui l'a rendu célèbre.

La voix de Neil Armstrong, diffusée par Voice of America, relayée par la BBC et de multiples stations de radio, aurait été entendue par 650 millions de personnes, sur une population mondiale estimée alors à 3,6 milliards d’individus. A 2h56, temps universel, le 21 juillet 1969, l'astronaute, alors âgé de 38 ans, pose sa botte gauche sur la surface de la Lune. Et prononce ces quelques mots gravés à tout jamais dans les livres d'histoire : "That’s one small step for [a] man, one giant leap for mankind" (en français, "C'est un petit pas pour un homme, mais un bond de géant pour l'humanité").

Mais qui était ce héros si discret, décédé le 25 août 2012, à l’âge de 82 ans ? Voici cinq choses à savoir sur le tout premier homme à avoir marché sur la sol lunaire. Un homme dont Damien Chazelle a dressé le portrait dans le biopic, "First Man", sorti fin 2018 avec Ryan Gosling dans le rôle principal.

"Un petit pas pour…" : ce qu’a vraiment dit Armstrong

Armstrong avait-il des instructions pour prononcer ces mots lors de cet instant historique? A l’époque, cela paraît peu probable. Apollo XI était une aventure à l’issue trop incertaine pour en planifier le message de succès. Selon James Hansen, son biographe officiel, l'astronaute américain aurait conçu sa phrase juste avant sa sortie du module lunaire.

 A son retour sur Terre, une polémique est d'ailleurs née autour de cette déclaration en raison de la très mauvaise qualité de la transmission. Armstrong affirme qu'il n'a pas tout à fait dit cela. Et que sa phrase ne prenait tout son sens que si l’on ajoute un "a", soit (en français) : "C'est un petit pas pour un homme, un grand bond pour l'humanité". Une analyse des enregistrements a attesté, en 2006, que le "a" est bien là et a bien été transmis. Cependant il est trop court pour être entendu :  il ne dure que 35 millisecondes, expliquait alors Peter Shann Ford, l'auteur de ces travaux.

Des cartes postales dédicacées en guise d’assurance-vie

Les assurances-vie, ça ne coûte pas le même prix quand on explique qu'on part pour la Lune. Sachant que les trois astronautes de la mission Apollo XI n'avaient pas les moyens de verser la somme demandée au cas où il leur arriverait malheur, ils ont décidé de signer des cartes postales que leurs familles auraient pu revendre après leur mort. De nos jours, certaines de ces cartes se montrent parfois dans des ventes aux enchères. Elles partent, évidemment, à plusieurs milliers de dollars.

NASA

Pourquoi lui et pas un autre membre de la mission ?

Neil Armstrong avait été incorporé comme civil à la Nasa, à la différence de Buzz Aldrin qui était resté sous statut militaire. Or l’agence spatiale américaine tenait à ce que ce soit un civil qui pose le pied sur la Lune pour la première fois, de peur qu'on puisse associer cet événement à une conquête militaire. Des raisons techniques ont également été avancées, liées à la disposition des portes dans la capsule et au fait que la sortie était plus facile pour Armstrong. A en croire Christopher Kraft, directeur des opérations de vol à la Nasa pour les missions Apollo, le choix s'est fait en réalité sur des questions de personnalités.

Pourquoi ne voit-on quasiment pas Armstrong sur les clichés ?

Sur les clichés pris pendant les deux heures et demi de sortie, l'astronaute qui apparaît est quasiment toujours Buzz Aldrin. C'est Armstrong qui le photographie : sur l'un des clichés, on aperçoit, malgré tout, l'ombre d'Armstrong ou encore son reflet dans le casque. Pourquoi Aldrin n'a-t-il pas pris plus de photos de son coéquipier ? Certains avancent qu'il était jaloux de ne pas avoir été désigné pour sortir le premier et qu'il s'est ainsi vengé. Un seul appareil photo se trouvait à bord du module lunaire Eagle et, après quelques clichés pris par Armstrong après son premier pas, il l'a conservé la plupart du temps. Un court instant seulement, il a confié l'appareil à son coéquipier qui a pris un panorama. C'est le seul cliché où Armstrong apparaît (photo ci-dessous).

Le seul cliché de Neil Armstrong sur la Lune, capturé par Buzz Aldrin.
Le seul cliché de Neil Armstrong sur la Lune, capturé par Buzz Aldrin. - NASA

Voilà la version officielle que livre  pour sa part Neil Armstrong aux historiens qui l'interrogent en 2001 : "Il (Aldrin) est bien plus photogénique que moi (rires). J'étais chargé de prendre plein de photos. C'était l'une des tâches qu'on m'avait assignées. Il y a eu un court moment au cours des opérations où j'ai passé l'appareil à Buzz et il a pris quelques photos, et  nous avions chacun des objectifs que nous étions censés atteindre. Je crois que nous avons probablement pris en photos une bonne partie de ce que nous étions censés photographier, et pas de trop mauvais clichés non plus (rires)". Le troisième astronaute de la mission Apollo 11, Michael Collins lui, est resté seul dans le module de commande. Il n'apparaît donc sur aucune des photos.

Neil Amstrong, un héros qui fuit la notoriété

Auréolé de son succès, l’astronaute aurait pu en tirer le maximum de profit. D’autres que lui ne s’en privent pas. Mais Neil Armstrong n’était décidemment pas de la trempe des rouleurs de mécaniques. Peu après Apollo XI, il annonce son retrait des vols spatiaux. Il a aussi souvent refusé de donner des autographes en raison du trafic auquel ils donnent lieu. Il combat également les usages non autorisés de son nom, de son image ou de ses citations. 

Et même de ses cheveux. Ainsi, en mai 2005, il attaque son coiffeur, Marx Sizemore, dont il est le client depuis vingt ans et qui a vendu des mèches de ses cheveux à un collectionneur pour 3.000 dollars. Armstrong le contraint à faire don de cette somme à une œuvre.


Matthieu DELACHARLERY

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