Un débris appartenant à une vieille fusée s'est abîmé sur la face cachée de la Lune, le 4 mars dernier, créant un double cratère.Une découverte pour le moins étrange que la Nasa peine à expliquer, tout comme l'identité du propriétaire de ce débris.
Quand les astronomes jouent aux Sherlock Homes. Le 4 mars dernier, un étage d’une fusée abandonnée, repéré quelques mois plus tôt par l’astronome américain Bill Gray, s’est écrasé sur la face cachée de la Lune, sans qu'on puisse l'observer depuis la Terre. En examinant minutieusement, pixel après pixel, des images de la caméra de la sonde spatiale américaine LRO (Lunar Reconnaissance Orbiter), en orbite autour de notre satellite, un chercheur de l'Université de l'Arizona a finalement réussi à localiser l'endroit exact du crash, dont l'impact sur la surface lunaire a causé non pas un mais deux cratères. Une découverte pour le moins étrange que les scientifiques de la Nasa peinent encore à expliquer, tout comme l'identité du propriétaire de ce débris.
La Chine pointée du doigt
Lors sa découverte en janvier dernier, l’astronome Bill Gray a d’abord émis l’hypothèse qu’il pouvait s’agir du deuxième étage d’une fusée Falcon 9 de la compagnie SpaceX, lancée en février 2015. Mais un ingénieur de la Nasa a démontré que l’orbite de l’objet et la trajectoire au moment son lancement n'était pas compatible. L'étage supérieur d'une fusée Longue Marche 3C, lancée depuis la Chine quelques mois plus tôt, le 23 octobre 2014, a ensuite été désignée comme étant à l'origine de ce débris. Une théorie que semblent confirmer les travaux d'une équipe de chercheurs de l'Université de l'Arizona, aux États-Unis.
En analysant la lumière réfléchie par l'objet avant l'accident, elle a démontré que la composition de l'alliage correspondait à une fusée de conception chinoise. Mais l’Agence spatiale chinoise (CNSA) nie toute implication, affirmant que l'étage de la fusée, qui transportait le vaisseau spatial Chang'e-5 T1, était rentrée dans l'atmosphère terrestre et avait brûlé. De son côté, l’Agence spatiale chinoise (CNSA) nie toute implication, assurant que l'étage de la fusée, qui transportait le vaisseau spatial Chang'e-5 T1, était rentrée dans l'atmosphère terrestre et avait brûlé. Une version qui a rapidement été contredite par le Commandement spatial des États-Unis, selon qui l'étage supérieur de la fusée n'est jamais revenu dans l'Atmosphère.
Mais la présence de ce mystérieux double cratère d'impact pourrait fournir la preuve irréfutable qu'il s'agit bel et bien d'un débris appartenant à une fusée lancée par la Chine. En effet, la mission Chang'e-5 T1 devait servir de démonstration en vue de l'envoi de l'atterrisseur lunaire, Chang'e-5, qui a atterri sur la Lune avant de ramener des échantillons sur Terre. Contrairement à ce dernier, la sonde expérimentale (T1) n'embarquait pas d'atterrisseur. Mais il est probable qu'un artefact de masse équivalente ait pu être installé au sommet pour simuler la présence de ce dernier. De quoi expliquer la présence des deux cratères, l'un aurait été causé par les moteurs de la fusée et l'autre par ce démonstrateur.
Sur le
même thème
Tout
TF1 Info
- InternationalHaut-Karabakh : l'enclave au centre des tensions entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan
- Police, justice et faits diversDisparition inquiétante de Lina, 15 ans, en Alsace
- Police, justice et faits diversAttentat de Magnanville : sept ans après, l'heure du procès
- SportsRC Lens
- Sujets de sociétéLe pape François à Marseille, une visite historique