ESPACE - Un cliché splendide de la Station spatiale internationale en transit devant la Lune a fait le tour d'Internet. Son auteur, l'Américain Andrew McCarty, nous en livre le "making-of".
La Station spatiale internationale (iss), telle un oiseau majestueux aux ailes d’acier, se déplace autour de la Terre à la vitesse de 28.000 kilomètres par heure, à une altitude comprise entre 350 et 400 kilomètres. Autant dire que l'engin est particulièrement difficile à saisir, même s'il fait la taille d'un grand stade de football (88 mètres de long et 108 de large). Il n’en est pas moins très prisé par les passionnés de photographie et de ciel étoilé.
L'image éblouissante en tête de cet article est l’œuvre de l’astrophotographe californien Andrew McCarty. Sur ce cliché partagé lundi 9 mars sur son compte Instagram, vous pouvez apercevoir la Station spatiale internationale (ISS) voguant paisiblement, avec la Lune en toile de fond. A cet instant, l’astre lunaire se trouve à seulement de 360.000 kilomètres de la Terre. LCI a contacté l'auteur de ce cliché à couper le souffle pour qu’il nous raconte son histoire.
Cela fait longtemps qu’Andrew McCarty rêvait de capturer un transit de l'ISS. Depuis deux ans, il se rend chaque semaine sur le site internet transit-finder.com, qui permet, en indiquant son emplacement géographique, de suivre la trajectoire de l'engin spatial et de savoir quand elle va passer au-dessus de nos têtes. "Cette prise de vue a nécessité un long travail de préparation, nous confie d'emblée l'auteur du cliché. "A chaque fois, la Station spatiale volait trop bas par rapport à la ligne d’horizon. Et, par conséquent, le rendu n'était pas suffisamment détaillé. On voyait juste un point", raconte l'astrophotographe.
Mais la chance lui a enfin souri. Nous sommes alors début mars et dans quelques jours, la Station spatiale internationale doit passer à seulement quelques kilomètres de sa maison, dans la région d'Elk Grove, en Californie. Andrew McCarty se lance à la recherche du spot idéal pour installer son matériel, un télescope EdgeHD 800 muni d'une caméra Asi 1600mm, installé sur une monture Astrophyics Mach1 GTO : une colline à l'écart des habitations, loin de la pollution lumineuse de la ville.
La fenêtre de tir ne dure qu’une demi-seconde
Arrive enfin le jour-J. C’était le 7 mars dernier. Mais ce jour-là, le ciel est très ombragé. "J'ai installé mon équipement sous la pluie, en l'abritant, dans l'espoir qu'au bout d'un moment les nuages se dissiperaient", poursuit Andrew McCarty. Il est presque minuit et l'engin spatial approche de sa position. L'astrophotographe retient son souffle. Pas d'autre choix que d'enclenche le mode rafale. La fenêtre de tir, autrement dit le passage de l'engin devant Lune, ne dure qu'une demi-seconde.
En l'espace d'une minute, Andrew McCarthy capture, au rythme de 30 images par seconde, plus d'un millier de clichés. À partir de là, il s'agissait de traiter les images afin de révéler la photo finale, via un logiciel de retouche photo. "J'ai appliqué les mêmes techniques que celles qu'on utilise en photographie planétaire, en capturant des milliers d'images et en les empilant. Cela permet de faire apparaître toutes les aspérités de la surface lunaire et de rendre l'image plus nette", explique-t-il. Et le résultat est de toute beauté, pour ne pas dire bluffant !
Pour en savoir plus sur le travail de l'astrophotographe Andrew McCarty, rendez-vous sur son site internet.
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